Le compte à rebours peut être enclenché pour la société belge Semlex. Juin 2020 sera le terme de son contrat avec la RDC pour la production du passeport congolais. Un des plus chers au monde car il coûte 185 dollars américains. Et c’est une arnaque à laquelle le nouveau régime de Kinshasa n’a pas réussi à mettre fin. Les organisations de la société civile refusent que Semlex s’en tire saint et sauf.
Dans cette affaire de passeport surfacturé, la Fédération internationale des droits humains vient de joindre sa voix à la chorale en se constituant partie civile. Mais, la FIDH peut-elle faire pencher la balance ?
Un passeport au prix inaccessible au citoyen lambda
Pour toute pièce d’identité, les Congolais portent la carte d’électeur ou le passeport. Ce dernier est devenu un véritable luxe. Le prix du passeport congolais est largement inaccessible pour la majorité de la population. Des millions d’hommes et de femmes qui ne peuvent débourser une telle somme pour un passeport voient leurs désirs de voyager s’éteindre.
Ces dernières années, beaucoup dans la diaspora ont dénoncé la « mafia » autour du passeport congolais. D’ailleurs, une nouvelle actrice qui est entrée en jeu – la FIDH -pourrait donner une autre dimension à cette affaire. La FIDH s’est constituée partie civile aux côtés de la Ligue des droits humains, notamment pour exiger réparation. Alors que plusieurs demeurent pessimistes sur ce dossier qui est sans issue devant la justice belge depuis 2017, l’arrivée des plaignants d’un tel calibre peut tout changer.
Il ne s’agit plus d’une préoccupation d’un individu mais une cause commune pour tout un peuple. Assez pour attirer l’attention de la communauté internationale ?
Un crime organisé entre Kinshasa et Bruxelles ?
Sur les 185$ officiels que paie le requérant du passeport, Semlex se taille la part du lion : 120$, soit près de deux tiers du montant, contre 65$ seulement pour le gouvernement de la RDC. Que ce soit la FIDH ou la LDS, ces ONG sont bien placées pour fournir des preuves. Vu l’enthousiasme suscité à leur arrivée, elles semblent déterminées à aller jusqu’au bout.
Depuis 2015 où a eu lieu cette convention, jamais personne n’a été aussi proche de tutoyer le clan Kabila, principal bénéficiaire de cette cabale financière. La FIDH devrait exiger la transparence pour que le trop-perçu soit remboursé. De son côté, la RDC mérite d’avoir la réponse sur la contrepartie due par Semlex.
222 millions de dollars devaient être investis dès le départ en termes d’équipements, infrastructures, maintenance et formation des compétences nationales. Cela devait se réaliser graduellement pour permettre l’implantation du service à travers toute la RDC pour une relève locale. Hélas, sur le terrain, le pays n’est pas encore capable de se passer de Semlex même si le contrat expire le 11 juin 2020. Pendant ce temps, c’est un énorme manque à gagner pour le fisc congolais.
Un dossier qui met Fatshi devant un fait accompli
Depuis son avènement, le chef de l’Etat congolais, Felix Tshisekedi, prêche l’Etat de droit. Ce dossier constitue sans doute une patate chaude pour lui. Il évite de « fouiner » dans le passé compromettant de son partenaire et prédécesseur Joseph Kabila, alors que ces organisations de la société civile vont le surveiller quant au nouveau prix du passeport au lendemain du 11 juin. Peut-être en perspective un autre procès emblématique en cette saison judiciaire inédite.
Vraiment ça sera une bonne chose pour la réduction du prix de ipasseport de notre pays
Pour que nous puissions vaincre cette situation il faut que chacun d’entre nous sois concerner en commençant par les dirigeants
Que le président fasse son travail le plus tôt possible parce que nous sommes fatigue de ces votoures qui ont pillés longtemps ce pays
Merci pour le commentaire
Le Congo est un État souverain. Que le pouvoir abroge ce contrat mafieux avec la Belgique qui nous empêche de vivre libre.
Merci pour tout mettenant avec 65$ je peut acheter passeport
Vraiment c très important de diminuer le prix de la passeport parce ce que d’autres pays l’achète avec peu d’argent mais toujours chez nous le montant est toujours exagéré