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Ce silence coupable de Kengo Wa Ndondo

Alors que l’article 75 de la Constitution lui offre une occasion en or de devenir chef de l’État fût-ce par intérim, le président du Sénat Léon Kengo Wa Ndondo reste curieusement muet sur le débat politique actuel. 

Aujourd’hui, son mutisme laisse libre cours aux interprétations dans tous les sens. Les uns pensent qu’il a été corrompu par le régime pour fermer la bouche ; les autres croient qu’il fait la fausse modestie en laissant les autres parler à sa place.

Quoiqu’il arrive, ce serait insensé de la part de Kengo Wa Ndondo de soutenir l’accord politique d’Edem Kodjo. Un accord taillé sur mesure de Kabila pour le maintenir au pouvoir au delà de son dernier mandat constitutionnel.

Or, entre l’accord de Kodjo et la Constitution, c’est la Constitution qui s’impose. Le président du Sénat doit déjà revendiquer son droit de faire l’intérim du chef de l’État après le 19 décembre.

La Constitution prévoit en substance qu’ en cas d’empêchement définitif du chef de l’État, c’est le président du Sénat qui assure l’intérim jusqu’à l’élection du nouveau président de la République.

L’élection présidentielle ne pouvant plus être organisée dans les délais constitutionnels en 2016, tout le monde sait que le président Kabila est juridiquement empêché de continuer au-delà du 19 décembre.

La seule voie susceptible d’éviter le chaos et le bain de sang au Congo est de pousser Joseph Kabila à accepter de remettre le pouvoir au président du Sénat. Kabila deviendra alors sénateur à vie comme le prévoit la Constitution pour les anciens présidents.

 

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Attention mes Amis!
    Un léopard ne chasse pas toujours dans un brousse agitée, mais il sautte si facilement sur sa proie dans une savane très calme. Et pour cause, il prend tout son temps en silence! Est-ce le cas pour Leon Levic? Wait and see. La corruption, je n’y crois pas.