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Les universités en RDC : ces incubateurs de violences sexistes

La RDC compte à ce jour plus de 1000 établissements d’enseignement supérieurs et le nombre d’étudiants qui s’y inscrivent ne cesse de grandir. Il me semble pourtant que nos universités n’informent pas suffisamment les étudiants sur les dangers des violences sexistes.

Une conclusion très subjective je vous le concède, mais voici comment j’en suis arrivé à un point de vue aussi radical.

Mon expérience à la faculté de médecine de Lubumbashi

L’université devrait former une élite capable d’être un modèle de bonnes mœurs. À la faculté de médecine, les étudiants sont encouragés dès la première année à être des citoyens exemplaires par cette citation : un médecin est un monsieur.

C’est donc avec cette idée en tête que je suis allé l’année dernière faire mon stage de chirurgie et obstétrique dans un hôpital général de référence de Lubumbashi. Et la réalité que j’ai trouvée a été pour le moins troublante.

Des médecins sexistes

C’était au cours d’un tour de salle, une activité au cours de laquelle les médecins qui ont surveillé la nuit dernière expliquent les problèmes de leurs patients aux médecins qui vont les remplacer la journée pour continuer à donner des soins.

C’était mon premier jour de stage. Nous étions sept stagiaires dont trois filles et nous attendions notre surveillant avec une certaine appréhension.

Le médecin en question est entré en trombe et a commencé à nous faire passer un test. Vous savez quoi ? Nous avons tous échoué. Mais les remarques que nous avons reçues de lui en retour étaient décevantes. C’était des insultes pures et simples, selon qu’on était un homme ou une femme. Nous les hommes étions taxés de fainéants et les filles de prostituées !

Comportements similaires pendant les cours

Je me suis rendu compte que ces insultes et ces agressions sont des VBG qu’on rencontre même pendant les cours.

Les universités ont une très grande influence sur nous. Et le fait que les VBG n’y sont pas suffisamment dénoncées, fait d’elles des lieux propices et des incubateurs de toutes sortes de violences sexistes qui vite se transportent en ligne.

 

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