Vanessa Nkongolo : « Je suis née pour être journaliste ! »

Depuis son enfance, Vanessa Nkongolo rêvait de devenir journaliste. Motivée et déterminée, elle a atteint son objectif. Aujourd’hui, elle travaille à la Radio Okapi à Kinshasa.

Née à Mbujimayi, la jeune Vanessa est originaire du territoire de Miabi dans la province du Kasaï-Oriental. Sa particularité : elle adore le football. Encore étudiante en journalisme, elle est recrutée à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) station de Mbujimayi où elle fourbira ses armes dans la section sport. A l’époque, Vanessa couvre déjà de grands matchs de Ligue nationale de football au stade Kashala Bonzola. On pouvait la voir poser en photos à côté de grands joueurs ou de grands coachs congolais comme Florent Ibenge.

« Les sports m’ont toujours fascinée depuis mon enfance. J’aime affronter ce qui au départ semble réservé aux hommes. Je me bats aussi pour faciliter l’accès aux médias aux femmes sportives qui subissent des discriminations. J’aimerais promouvoir le genre dans les sports. », confie Vanessa Nkongolo.

Journaliste et blogueuse

En 2017, la jeune femme décroche son bac+5 en « sciences de l’information et de la communication optique et communication des organisations » à l’Université de Mbujimayi. Entre-temps, elle est déjà une blogueuse très active à Habari RDC Mbujimayi. Elle produit des billets de blogs, participe aux formations et activités du collectif des blogueurs et se montre toujours disponible.

« Habari RDC c’est l’une de mes success story. Je travaillais comme collaboratrice à la RTNC sans salaire. Ce sont les frais de mes articles publiés sur Habari qui m’ont permis de payer mon premier ordinateur. Cela a boosté ma carrière », confie-t-elle. 

Bien sûr, à Habari RDC nous gardons d’elle de très bons souvenirs. Elle aimait travailler et n’avait de problèmes avec personne. Ce genre d’attitude révèle souvent des gens qui réussissent dans la vie.

« Je suis née pour être journaliste » ! 

Vanessa Nkongolo ne tarit pas d’éloges pour le métier de la plume et du micro. Elle en parle avec passion : « J’adore ce métier de journaliste. Aller à la recherche de l’information, la traiter et la diffuser, me donne une satisfaction énorme. Je crois que je suis née pour être journaliste. J’ai aussi été membre de l’Association des enfants journaliste du Kasaï-Oriental devenue aujourd’hui Enfants reporters de l’Unicef. C’est là que j’ai eu la chance de passer un test à la radio communautaire Nsanga FM à Mbujimayi. »

L’itinéraire professionnel de Vanessa Nkongolo la fait passer aussi par  la Fondation Hirondelle. Elle explique : « J’avais lu sur Facebook que la Fondation Hirondelle  recrutait des journalistes pour son projet de consolidation de la paix au Kasaï. J’y ai postulé. 

Après un test écrit et oral, et un stage d’un mois, j’ai été retenue et j’ai signé mon contrat. J’avoue que cette expérience m’a permis d’exercer le métier de journaliste dans les normes. Mon lieu d’affectation était la ville de Kananga. 

Lorsque le projet a été clôturé, j’ai ensuite postulé à la radio Okapi pour son projet Bana Okapi. Je travaille à cette radio de la paix depuis 2021 à Kinshasa. » Avant cela la jeune femme a travaillé aussi dans la presse écrite, notamment pour le journal Cocorico.

La cohabitation avec les hommes en milieu professionnel 

Pour Vanessa Nkongolo, la cohabitation avec les hommes est pacifique. Mais pas toujours. « Oui la collaboration se passe bien. C’est vrai, des discriminations existent, mais je fais un effort pour me mettre au dessus de cela. Dans le passé, j’ai eu à subir beaucoup de discriminations liées au fait d’être femme et jeune. Mais le travail acharné m’a permis d’imposer le respect », affirme Vanessa.

Parlant de ses projets à venir, elle envisage de devenir un jour patronne de presse. « J’aimerais un jour créer mon propre média. Un média qui fera signer de vrais contrats de travail aux journalistes. Puisque c’est le plus grand fléau qui tue le métier de journaliste en RDC ». 

Bonne chance à Vanessa Nkongolo.

*Cet article est produit en partenariat avec  l’ONG Coopération Education Culture (CEC – Bruxelles), l’Institut pour la Démocratie et le Leadership politique (IDLP-Kinshasa) et l’association Investing in People (IIP – Kinshasa) dans le cadre du programme BOKUNDOLI. En savoir plus sur le programme Bukundoli