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Zaina Bénédicte, la jeune lady qui voit grand pour sa province

Elles sont nombreuses, au sein de la jeunesse montante, qui caressent des rêves de grandeur  pour le développement du Nord-Kivu. Zaina Basangi Bénédicte est une des rares jeunes filles qui trainent une bonne renommée pour son courage et son engagement communautaire.

A la sortie de la salle, après avoir participé à une cérémonie de collation des étudiants.

Contactée par Habari RDC au sujet du Festival Amani et de l’insécurité dans la ville de Goma, Zaina a répondu à nos questions.

Habari RDC :  Quel commentaire faites-vous au sujet de l’insécurité au Nord-Kivu et du festival Amani 7e édition ?

Zaina Bénédicte :  Je tiens à féliciter les uns et les autres pour la réalisation de ce 7ème numéro du plus grand évènement annuel de notre province relayé à l’international.  Cependant, je ne saurais taire une certaine allure dévoyée dans l’implémentation contextuelle et thématique dans un milieu comme le nôtre. L’occasion pour moi de féliciter l’opinion locale et provinciale en rendant un vibrant hommage à la jeunesse de Goma qui a décrié haut et fort ce dysfonctionnement.

Selon vous, que faire pour remédier à cette anomalie qui risque d’arracher à la province un événement aussi grandiose ?

Il faut un cadre de concertation inclusif qui puisse réunir tous les acteurs de la vie publique. Ce cadre fixera a priori les objectifs de chaque édition et pourra les vulgariser. Il y as un travail de communication à faire, je crois que les efforts doivent évoluer dans ce sens dans le but de pérenniser cet événement mondial. D’ailleurs, dans les annales récentes de la province, je crois que redonner une image autre que celle des violences est au cœur de la politique provinciale.

Quelles sont les causes de l’insécurité dans la ville de Goma ?

De mon côté, sans prétendre épuiser cette question, je préfère l’aborder de manière pragmatique. D’abord en tant que Gomatracienne, ensuite en tant que jeune leader. En ma qualité de fille de cette ville, je veux parler de deux facteurs qui exposent à l’insécurité :

  • Le personnel criminel est recruté dans le milieu des jeunes oisifs, chômeurs et désœuvrés. Il est temps de rectifier les tirs. Je veux parler des ONG et des politiques. Il faut mettre en place des projets pour l’emploi des jeunes à travers l’entrepreneuriat. Soutenons les initiatives qui vont dans ce sens. Je n’oublie pas le plaidoyer de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs pour un fonds de garantie des jeunes.
  • La délocalisation des casernes des centres urbains, car on sent une certaine complicité avec les hommes du métier d’armes.

Enfin, je crois qu’il faut réfléchir également sur la capacité des services des renseignements et de sécurité  à travailler efficacement dans de meilleures conditions.

Zaina en train d’animer une conférence des jeunes étudiants à Goma.

Vous êtes candidate au Conseil provincial de la jeunesse, avez-vous un message pour la jeunesse de Goma ?

Je suis en train de réconforter les jeunes qui se lancent de diverses manières et j’exhorte ceux  qui hésitent, suite à des préjugés de tout genre.  Je lance un appel à la responsabilité, à l’unité et à l’esprit d’initiative.

 

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Les commentaires récents (7)

  1. Les jeunes de nos jours doivent certainement s’unir afin de mener des actions concertées et surtout salvatrices pour leur bien être.