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Lutte contre les grossesses non désirées et la maternité précoce à Kinshasa : l’homme au cœur du changement

Dans la capitale de la RDC, Kinshasa, se dressent deux défis de taille pour les femmes : les grossesses non désirées et la maternité précoce. Des milliers de jeunes filles et de femmes sont confrontées à cette dure réalité. Elles font face à la stigmatisation et à l’isolement social. Cette situation tragique est le résultat d’une combinaison de plusieurs facteurs.

En effet, ces facteurs sont notamment sociaux, économiques et culturels. D’où la nécessité de mener une action collective pour les surmonter. Raison pour laquelle, quelques Kinoises et Kinois se sont retrouvés autour d’une table à Mimosa. Parmi les participants à la rencontre, figuraient des enseignants, des professionnels de la santé et de tant d’autres secteurs.

Les réalités troublantes des grossesses non désirées et de maternité précoce à Kinshasa

Pour lutter efficacement contre ce phénomène, la majorité des participants à notre activité, a estimé qu’il est essentiel de comprendre les facteurs sous-jacents qui y contribuent. Ce sont entre autres les inégalités de genre et le manque d’éducation sexuelle complète. Il y a aussi les normes sociales et culturelles et le manque d’accès aux contraceptifs. Les difficultés économiques poussent certaines filles à chercher une sécurité financière dans la maternité précoce.

Le rôle que doit jouer l’homme

Pour briser le cercle vicieux de grossesses non désirées et de maternité précoce, l’homme a un rôle crucial à jouer. Les pères, les frères, les enseignants, les chefs de communauté et les leaders religieux doivent s’engager activement dans le changement des mentalités et la promotion de l’égalité des sexes. Ils ont le pouvoir d’influencer les normes sociales et culturelles en défendant l’autonomisation des femmes et en encourageant la planification familiale.

L’importance de l’éducation sexuelle et la communication ouverte dans la famille

L’un des participants (un enseignant du Collège francophone moderne) estime qu’apprendre aux jeunes l’utilisation des méthodes contraceptives c’est les envoyer à l’impudicité. Pour cet enseignant, il faut se limiter à leur parler de l’abstinence avant le mariage afin de se protéger. Malheureusement, c’est argument revient souvent et à tort. Pourtant, l’éducation sexuelle complète est un outil puissant pour prévenir les grossesses non désirées.

En effet, un père de famille peut jouer un rôle clé en s’assurant que ses enfants ont accès à une meilleure éducation sexuelle. Il est nécessaire de favoriser une communication ouverte sur les questions liées à la sexualité. Les hommes peuvent contribuer à une meilleure compréhension des conséquences des rapports sexuels non protégés et de planification familiale.

L’accès aux soins de santé et à la contraception, un droit fondamental

En somme, les hommes doivent œuvrer pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes d’accéder à ces services essentiels. Car, soutenir l’accès aux contraceptifs et aux soins prénatals améliore la santé maternelle et réduit les risques liés aux grossesses non désirées. En d’autres termes, la lutte contre les grossesses non désirées et la maternité précoce à Kinshasa exige une approche holistique où chaque membre de la société joue un rôle clé.

 

*Cet article est publié dans le cadre du projet Makoki Ya Mwasi, avec l’appui technique de Ipas. #MobaliYaSolo

 

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