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Rencontres de la photographie contemporaine de Lubumbashi : les œuvres des Belges Clémence et Noah à l’honneur

Lancée le 1er octobre, la 8e édition des Rencontres de la photographie contemporaine de Lubumbashi ira jusqu’au 06 novembre 2023. Elle se veut être une occasion de confronter les œuvres et de réfléchir sur comment mettre ensemble les narrations photographiques de Lubumbashi et celles d’autres parties du monde. C’est le cas de la cité belge de Seraing.

Quatre sites, notamment l’Institut français de Lubumbashi (Halle de l’étoile), la Galerie d’art contemporain ASBL dialogues, le Musée national de Lubumbashi et le Bureau Wallonie-Bruxelles accueillent les œuvres de 21 artistes et amateurs de la photographie. Parmi eux, Grâce Kalima, Kevin Kabambi, Marcel Yabili ou encore Raphaël Kalume.

Avec pour thème « Reflets urbains », Sikasso Kazadi, photographe-peintre-styliste et couturier congolais à la base du projet, soulève la question de la sensibilité de l’artiste face aux réalités de la vie quotidienne. « Il s’agit de balayer les sensibilités de chacun en termes de rendu de la vie sociale, au travers de la narration qu’il nous fait en tant que photographe », explique Gulda El Magambo, photographe de Lubumbashi dont l’œuvre est exposée aux cotés de celles de Clémence et Noah Bernard, depuis vendredi 06 octobre 2023 au Bureau Wallonie-Bruxelles.

Les photographies de Clémence et Noah Bernard

Lors du vernissage de l’exposition du Bureau Wallonie-Bruxelles vendredi 06 octobre 2023, le public était émerveillé et s’identifiait à la vie quotidienne à Seraing, au plus fort de la pandémie du nouveau coronavirus. Ces photographies en noir et blanc prises en 2020 par les deux étudiants belges, racontent ou retracent la vie de Seraing durant la pandémie de Covid-19.  A ce titre, elles ont ainsi réveiller le sentiment du vide que ressentaient les habitants de Lubumbashi depuis la survenue de cette pandémie et les confinements qui ont suivi.

La photographie de l’homme qui pose dans un stade vide ou celle du train qui attend sans voir un seul passager parce que tout le monde se confine chez soi, vont dans le même sens. D’un autre point de vue, elles rappellent la bataille de la résilience menée par les artistes de Lubumbashi et d’ailleurs pour revenir à la vie normale ou s’adapter à la vie dictée par la pandémie. Cette envie de continuer à créer, à survivre dans un monde en proie à la pandémie de Covid-19 est à louer, car, elle est maintenue par des artistes comme Clémence et Noah. Un gros effort que les artistes de Lubumbashi ont également fourni à travers le télétravail ou l’imagination des nouvelles manières de faire de l’art tout en étant confiné.

Signalons que certaines des photographies exposées par Clémence et Noah font partie d’une série de photos déjà exposées en septembre 2022 à Ottawa au Canada. Il est même prévu une autre exposition de mêmes œuvres photographiques cette année au Japon. D’autres photographies qui méritent qu’on s’y attarde sont celles de Marcel Yabili, juriste et patron du musée familial éponyme, qui présente la difficulté qu’il y a à accéder et à conserver l’eau à boire à Lubumbashi.

Quoi qu’il en soit, cette édition des Rencontres de la photographie urbaine de Lubumbashi aura le mérite de montrer que nous pouvons compter sur le travail des photographes pour pérenniser la transmission des mémoires.

 

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