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#50ansFrancophonie : faux, le français ne freine pas le développement de notre pays !

Il existe plusieurs causes au sous-développement de la République démocratique du Congo. Mais le fait que notre pays soit francophone n’y est absolument pour rien. Je voudrais en parler en marge des 50 ans de la francophonie.

Je suis sidéré d’entendre les personnes qui pensent cela. Comment responsabiliser une langue dans le destin d’une nation ? On croirait que seuls les francophones sont pauvres et sous-développés dans ce monde. Pourtant, le développement n’a pas de langue.

J’estime que le développement est la conséquence de bonnes politiques publiques, et d’actions collectives des populations.

L’anglais, seul, ne pourrait pas développer un pays

La prétendue force de l’anglais est le fruit d’un marketing bien organisé dans les secteurs commercial, économique et industriel. Cette prédominance est aussi due au fait que les premiers pays à avoir conquis le marché mondial, les États-Unis par exemple, sont anglophones. En Afrique, le Nigéria ou la RSA, se distinguent et sont anglophone.

Mais tous les efforts de ces pays ne peuvent pas se résumer à la langue. Les États-Unis ne sont pas une puissance grâce à l’anglais. Ce serait un péché que de l’affirmer. Ils se sont développés grâce à de vraies politiques économiques et industrielles, notamment. Et cela aurait pu être possible, même s’ils étaient francophones.

D’ailleurs, si on s’en tenait qu’au facteur « langue » comme outil de développement, je parierais plus sur ce qu’on appelle la « langue du futur, et c’est le mandarin ». Elle est parlée par tous ces Chinois qui ont fait de leur pays une puissance économique indiscutable.

Même en français, le développement est possible

De l’autre côté du globe, je constate que les grandes puissances du monde ne sont pas nécessairement anglophones. Pour preuve, moins de dix pays ont l’anglais pour langue principale parmi les puissants membres du G20.

La France, la Suisse, l’Arabie Saoudite, le Mexique, la Turquie, l’Allemagne, la Chine, l’Argentine, le Brésil, … sont des puissances et pas grâce à l’anglais. Devrait-on enfin changer de discours et admettre que le développement est une vision plus qu’une langue ? Admettons aussi qu’on peut se développer en Français autant qu’en une autre langue.

La Chine parlerait anglais mais sans ambitions, elle resterait pauvre. L’Arabie saoudite aurait pu parler anglais, mais resterait pauvre sans son pétrole. La RDC parlerait tout sauf le français et serait aussi pauvre qu’aujourd’hui. L’anglais n’aurait pas suffi à la faire profiter de ses minerais et forêts. Pourtant, c’est en anglais que les richesses congolaises sont principalement pillées.

Même en Lingala on peut se développer                                                      

Mais puisque Molière comme Shakespeare n’étaient pas Congolais, et leurs langues non plus. Pourquoi on ne compterait pas sur nos langues africaines ou congolaises comme le Lingala ou le Kiswahili ?

Le Hindi dont se sert l’Inde principalement, est une langue du terroir, autant que le mandarin en Chine. La Corée n’a pas besoin de parler anglais ou français pour décoller, autant que l’Allemagne s’en passe éperdument ou l’Espagne d’ailleurs. Pourquoi donc le français nous dérange si nous avons nos langues ?

Ceci me fait dire que toute langue est bonne à apprendre selon qu’on le désir. Mais on ne peut en tirer profit sans politique ni vision. Peu importe dans quelle langue on se développe, c’est l’homme qu’on voit en premier. Ne soyez pas prétentieux et ne surestimez pas une langue en particulier. Soyez tout de même ambitieux en vous exerçant à toute langue pouvant accompagner vos rêves.

Je suis francophone et fier. Mais j’apprends toute langue qui me plaît, et pour des raisons diverses.

 

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Les commentaires récents (4)

  1. Derrière le fait de la langue, il ya tout un système, toute une mentalité. Et les faits se justifient aussi de manière historique; le rwanda n’a pas décidé pour rien de migrer vers l’anglais car il ya toute une autre façon de réfléchir et d’agir. Je suis d’accord avec le sens général de l’article pour dire que le développement est possible quel que soit la langue mais je crois qu’aujourd’hui, en terme de quintessence, l’anglais doit être ajouté à notre culture car les opportunités sont beaucoup plus dans cette sphère et il suffit de compter les nombreuses opportunités de financement et de formation pour les jeunes.
    L’anglais s’est imposé comme langue des affaires et il faut l’ajouter à notre cursus pour devenir plus compétitifs. Je ne saurai encourager l’abandon du français mais la considération pour l’anglais devient impérieuse au regard des enjeux du moment.