Parfois, je me demande s’il ne faudrait pas supprimer les provinces en RDC et n’avoir qu’un pays où tout le monde est simplement Congolais, sans référence aux origines tribales ! Car en RDC, avant d’être Congolais, on se sent d’abord Mukongo, Muluba, Mungala ou Muswahili. Et on ne voit des défauts que dans l’autre tribu. La haine tribale est le plus grand venin contre la cohésion nationale. Nous voulons un Congo débarrassé du tribalisme.
L’unité qu’affiche la RDC aujourd’hui n’est que de façade. Le pays est tellement divisée par des haines tribales. Certains n’hésitent pas à déclarer ouvertement leur aversion vis-à-vis des tribus qu’ils détestent. Dans nos provinces et sur les réseaux sociaux, c’est plein de haine tribale. Si bien que des compétences peuvent être rejetées simplement parce qu’elles sont dans une personne dont on n’aime pas la tribu. Des mariages se sont même brisés pour la simple raison que l’un des conjoints était de la « mauvaise tribu ». Du coup, espérer un Congo meilleur en entretenant de tels comportements, c’est se tromper lourdement. Le Congo de demain n’a pas besoin de tribalistes.
À l’origine, la politique
C’est dommage que des guerres éclatent entre tribus ou ethnies d’un même pays. Pourtant, le sang a coulé dans des affrontements communautaires entre ethnies Hema et Lendu, Luba du Kasaï et Katangais, Hutu et Banyamulenge… Souvent les politiciens sont derrière ces conflits. Toute mésentente entre personnalités politiques entraine automatiquement la haine tribale et les conflits communautaires dans leurs provinces d’origine.
Ces tensions communautaires sont exacerbées par les discours incendiaires des politiciens qui n’ont que ça comme moyen de conserver une certaine popularité dans leurs tribus. On a vu des gens prêts à tout brûler parce que le leader politique de leur tribu a perdu tel ou tel avantage. Avec ça, n’espérons pas un Congo meilleur demain !