Le coq un des symboles de la coutume en RDC
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5 coutumes ancestrales sur la femme congolaise à bannir

La plupart de nos coutumes ancestrales ont été transmises de bouche à oreille et de génération en génération jusqu’à nos jours. Ces coutumes ont contribué au mauvais traitement de la femme aujourd’hui. Mais avec les nouvelles technologies et la modernisation, certaines pratiques coutumières n’ont plus de place dans une société qui se veut au diapason de l’évolution. 

Je vous présente quelques-unes de ces coutumes que nous avons, pour la plupart jetées dans les poubelles de l’histoire.

Le kintwidi

Cette coutume reliait, dès sa naissance, une fille à son futur époux. L’époux en question n’est nul autre qu’un membre de sa famille, plus précisément son oncle. Celui-ci se tape des droits sur la vie sentimentale de la fille. Aujourd’hui, le kintwidi s’achète. Le jour du mariage, avec une dot supplémentaire ou les demandes spécifiques de l’oncle, l’époux de la fille est obligé de donner des biens en plus à la sa belle-famille.

Cette pratique suppose que les filles étaient privées d’un droit parmi les plus fondamentaux de l’être humain : la liberté du choix. Plus grave, la fille ne pouvait aimer sans l’accord de son oncle (époux).

Le tshibawu

Pratique ancestrale du Kasaï initiée pour prévenir l’épouse qu’elle sera punie si elle est infidèle. Si la femme ne respecte pas sa promesse de fidélité à son mari, le tshibawu s’occupera d’elle directement et la conséquence la plus grave est la mort.

Il faut savoir aussi que le tshibawu peut aussi frapper l’homme qui couvre sa femme infidèle, ou qui a osé par exemple coucher avec une autre femme sur le lit de sa femme légitime. Dans certains cas, les réparations se font par des cérémonies où l’on sacrifie un coq, une poule, etc.

Venons-en à notre réalité. Je vois mal une femme du 21e siècle, « épouse 2.0 » accepter ces sacrifices au prix d’une fidélité à un homme. Ne dites surtout pas ça à une  féministe.

Le système de mwana nkazi

Chez les Kongo, le père ne s’occupait pas de ses enfants mais plutôt des enfants de sa sœur. Quant à ses enfants, c’est leur oncle qui devrait en prendre soin. Cette pratique coutumière est arrivée au point où certains parents ne remplissent plus leurs obligations de parent au nom de « Bana nkazi ». Aujourd’hui, un père qui ne prend pas soin de ses enfants est un irresponsable.

Prendre la petite sœur en compensation

Chez le Ngala, l’homme peut coucher avec la petite sœur de son épouse si cette dernière n’arrive pas à avoir d’enfants. En compensation, la famille donne la petite sœur comme seconde épouse à l’homme. Cette pratique devient de moins en moins fréquente, mais elle persiste encore dans les villages.

Les ancêtres n’avaient jamais envisagé de cas où la petite sœur serrait elle-même déjà mariée, ou se serait mariée avant la grande sœur.

La dot

La fameuse « dot » qui crée polémique sur l’identité de la femme dans la société actuelle a fait de la femme aujourd’hui un « simple objet » qu’on vend au plus offrant. Même si on ne veut pas le dire, dans le comportement, c’est ainsi qu’on place la femme en fixant des dots exorbitantes. Au départ, la dot n’était que symbolique, mais aujourd’hui elle est devenue toute une source de revenu pour les familles à filles nombreuses.

Aujourd’hui devenue « indépendante et féministe », défendant ses droits au même titre que l’homme, jusqu’à quand la femme congolaise de notre génération continuera-t-elle à accepter d’être livrée aux hommes comme de la marchandise ?

 

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Les commentaires récents (16)

  1. Supprimer la dot actuellement causerait plus de dégâts que la maintenir,le désordre familial et le divorce dans les sociétés occidentales en sont une illustration.Nos ancêtres n’exigeaient rien d’exorbitant.Ce n’est pas en vain qu’elle est reconnue par la Bible.

  2. Si tu veux k le tshibawu soit bani donc tu veux officialiser l’infidelité dans les couples et la debauche?
    Prkoi banir la dot, prendre le temps de bien reflechir avant de publier svp

  3. Si tu veux k le tshibawu soit bani donc tu veux officialiser l’infidelité dans les couples et la debauche?
    Prkoi banir la dot, prendre le temps de bien reflechir avant de publier svp

  4. Déjà j’ai remarqué que l’article traite des sujets de manière confuse,
    L’auteur ne maîtrise vraiment pas les termes et concepts évoqués et essaie ainsi de le contextualiser.
    Tout ça, s’explique mieux dans le cours de Droit coutumier.

  5. chez nous les Nande, pour avoir une femme il faut 10 chèvres mais actuellement tout est changé, pour une fille il vous faut entre 1000-2000$

  6. Votre blog est bon mais cependant, il blesse un peu. Parler des « indépendantes et féministes » c’est dégrader le combat que les femmes mènent tous les jours pour une égalité effective. Notre société est très misogyne et contraint la femme à certaines pratiques ignobles lui privant ainsi de sa liberté de choix, d’expression, de penser,d’agir et de réfléchir. La société a mis beaucoup de garde fous autour de la femme oubliant que l’homme aussi est un être à éduquer. Conséquence, les hommes ont la liberté d’être infidèle, polygame,d’abandonner les enfants, de battre la femme, bref, on peut cautionner les vices et les défauts des hommes et « on prévient la mauvaise conduite de la femme ». Nous devons penser différemment. Les hommes et les femmes doivent être soumis aux mêmes lois ou aux mêmes coutumes. L’infidélité par exemple, doit être condamnée aussi bien chez l’homme que chez la femme. Le problème de fécondité ne concerne pas que les femmes. Les hommes aussi sont stériles. Mais quand un couple a du mal à concevoir, la femme est prise pour le bouc émissaire. Il y a tout un tas d’exemples de ces injustices et dénigrements que la société cautionne au non d’un fondement culturel qu’elle veut protéger. La femme a droit au choix et doit avoir la liberté de choisir.

    1. Souvent les gens qui commentent ne maîtrise pas notre coutume, savez vous que la femme a le droit de prendre le frère de son mari officiellement en concubinage si son mari est stérile ???
      Savez vous que c’est la femme qui est la mère qui détermine la souche de la famille donc du clan ???
      C’est elle avec ses sœurs qui propriétaires des terres ???? C’est avec ses sœurs qui transmettent l’appartenance au clan ???

  7. Vraiment c’est un article très important ça m’a permis de connaître nos cultures mais surtout les mauvaises vraiment merci

  8. WALINGI LABEL Gabin en RDCongo
    La femme préférentielle (KINTUIDI)

    Souvent c’est vraiment avec dédain que certaines personnes abordent ce sujet. Ce sont des gens qui ne comprennent pas cette question. Pourtant, Abraham s’était marié à SARA qui était sa sœur, fille de son Père et non de sa mère (Gn 20, 12) ; Abraham dit à son serviteur d’aller trouver dans sa famille une femme pour son fils Isaac. Isaac épousa Rebecca fille de Bethuel, fils de Milca, femme de Nachor, frère d’Abraham (Gn 24). Isaac dit à Jacob son fils, tu prendras ta femme dans la famille de Laban, frère de ta mère (Gn28, 2). Il épousa Léa et Rachel, qui sont en fait ses cousines.
    Chez les Bambunda, une tribut dans le Kwilu cette pratique a existé et existe encore avec trop peu de rigueur. Une petite-fille est par coutume la remplaçante de ses grand-parents. C’est elle qui au village hérite les biens de sa grand-mère. Ainsi, elle est considérée comme femme de droit non de grand-père mais de la famille de son grand-père.
    C’est dans ce cadre qu’on place les réclamations des petits-fils et petites-filles (BAKOKO) lorsque meurt un grand-parent ou un membre de la famille des grands-parents.
    Ainsi donc, chez les Bambunda la femme préférentielle n’épousait pas son grand-père direct mais toute en se basant sur sa génération, elle faisait son choix parmi les neveux de la famille de son grand- père.
    Dans le temps, avant que la petite-fille soit épousée par quelqu’un qui n’est pas de la famille du grand-père, il fallait l’accord de cette dernière parce qu’elle est sa femme préférentielle. Dans le cas où il n’y avait pas de garçon dans la famille du grand-père pour épouser la fille ou quand la fille refusait le mari préférentiel lui proposé, elle pouvait être épousée par quelqu’un d’autre mais qui payait un bouc à la famille du grand-père pour pallier. Actuellement, cette pratique n’est plus de rigueur. Les jeunes font leur choix, s’il est foudroyé par la beauté d’une fille qui est femme préférentielle de sa famille, il suit la procédure mais ne paierait pas le bouc qui était destiné au grand-père ou à sa famille. L’argument était que  » c’est le chien qui a chassé le rat et le maître du chien l’a consommé »

    C’est pour pallier à ce système qu’il est demandé un bouc à celui qui épouse une fille d’autrui. En recevant son bouc, le grand-père ou sa famille libère sa femme préférentielle et sa fille, mère de la préférentielle reçoit de son père des bénédictions pour avoir fait ce que dit Eph6, 1-5. ‘’Enfant honore ton père et ta mère afin que tu vives longtemps sur la terre et que tu prospère’’.
    Dans le cas où le mariage entre le grand-père et la grand-mère a été dissout le bouc à payer pour le grand-père reviendra de plein droit à l’oncle de la fille. Dans le cas où un homme n’avait pas payé la dot de sa
    femme et que sa fille se mariait, cet homme ne bénéficiera rien à la dot de sa propre fille. Cette dot est plutôt récupérée par les parents de son épouse dont aux grands-parents de la fille. Voila, donc un peu de lumière à ce sujet.

  9. WALINGI LABEL Gabin en RDCongo
    La femme préférentielle (KINTUIDI)

    Souvent c’est vraiment avec dédain que certaines personnes abordent ce sujet. Ce sont des gens qui ne comprennent pas cette question. Pourtant, Abraham s’était marié à SARA qui était sa sœur, fille de son Père et non de sa mère (Gn 20, 12) ; Abraham dit à son serviteur d’aller trouver dans sa famille une femme pour son fils Isaac. Isaac épousa Rebecca fille de Bethuel, fils de Milca, femme de Nachor, frère d’Abraham (Gn 24). Isaac dit à Jacob son fils, tu prendras ta femme dans la famille de Laban, frère de ta mère (Gn28, 2). Il épousa Léa et Rachel, qui sont en fait ses cousines.
    Chez les Bambunda, une tribut dans le Kwilu cette pratique a existé et existe encore avec trop peu de rigueur. Une petite-fille est par coutume la remplaçante de ses grand-parents. C’est elle qui au village hérite les biens de sa grand-mère. Ainsi, elle est considérée comme femme de droit non de grand-père mais de la famille de son grand-père.
    C’est dans ce cadre qu’on place les réclamations des petits-fils et petites-filles (BAKOKO) lorsque meurt un grand-parent ou un membre de la famille des grands-parents.
    Ainsi donc, chez les Bambunda la femme préférentielle n’épousait pas son grand-père direct mais toute en se basant sur sa génération, elle faisait son choix parmi les neveux de la famille de son grand- père.
    Dans le temps, avant que la petite-fille soit épousée par quelqu’un qui n’est pas de la famille du grand-père, il fallait l’accord de cette dernière parce qu’elle est sa femme préférentielle. Dans le cas où il n’y avait pas de garçon dans la famille du grand-père pour épouser la fille ou quand la fille refusait le mari préférentiel lui proposé, elle pouvait être épousée par quelqu’un d’autre mais qui payait un bouc à la famille du grand-père pour pallier. Actuellement, cette pratique n’est plus de rigueur. Les jeunes font leur choix, s’il est foudroyé par la beauté d’une fille qui est femme préférentielle de sa famille, il suit la procédure mais ne paierait pas le bouc qui était destiné au grand-père ou à sa famille. L’argument était que  » c’est le chien qui a chassé le rat et le maître du chien l’a consommé »

    C’est pour pallier à ce système qu’il est demandé un bouc à celui qui épouse une fille d’autrui. En recevant son bouc, le grand-père ou sa famille libère sa femme préférentielle et sa fille, mère de la préférentielle reçoit de son père des bénédictions pour avoir fait ce que dit Eph6, 1-5. ‘’Enfant honore ton père et ta mère afin que tu vives longtemps sur la terre et que tu prospère’’.
    Dans le cas où le mariage entre le grand-père et la grand-mère a été dissout le bouc à payer pour le grand-père reviendra de plein droit à l’oncle de la fille. Dans le cas où un homme n’avait pas payé la dot de sa
    femme et que sa fille se mariait, cet homme ne bénéficiera rien à la dot de sa propre fille. Cette dot est plutôt récupérée par les parents de son épouse dont aux grands-parents de la fille. Voila, donc un peu de lumière à ce sujet.