Un coq du village, élément symbolique du rites coutumier au Kasai,
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Réviser les coutumes sur les tshibindi et tshibawu

Tshibindi et tshibawu sont deux termes utilisés dans le Kasaï, au centre de la RDC, entre autres au sujet de l’infidélité des femmes dans le mariage. Le premier est une faute lourde, d’après les lois coutumières concernant des relations sexuelles avec un autre homme que son mari. C’est aussi une malédiction. Le second quant à lui, désigne une « sanction » réservée à l’occasion de tshibindi, si le mari entend pardonner la femme infidèle.

Tshibindi et tshibawu concernent les hommes et les femmes. Toutefois, les femmes en sont le plus souvent victimes. D’ailleurs, beaucoup ignorent même que les deux mots s’appliquent aux hommes.

Réviser les coutumes

La sanction tshibawu, conduit souvent au divorce, et donc, interdiction à l’épouse de revenir sous le toit conjugal. Elle n’a aucun droit de rentrer, même si elle a commis son infidélité à l’insu de tous. C’est donc une loi du cœur, qui fait peser le risque de malédiction pour celle qui aura osé revenir chez son époux après avoir couché avec un autre homme.

La mesure laisse la femme vivre sa fidélité au mari, même si celui-ci a plusieurs concubines, ou en cas d’insatisfaction sexuelle permanente ou d’absence prolongée. C’est donc une mesure faite sur la base de l’égoïsme masculin et de la chosification de la femme. Elle cherche à empêcher les femmes de se prostituer dans le mariage.

Tshibawu même en cas de viol

Ce qui me choque, c’est l’histoire de Dimercia, une femme qui cède aux pressions des cambrioleurs entrés dans la maison conjugale, et qui voulaient tuer son mari s’il ne les laissait pas la violer. Ils vivaient en couple depuis 15 ans dans un quartier chic de Lubumbashi avec leurs trois enfants de 10, 8 et 5 ans. « Je me suis approchée en larme sans hausser le ton et j’ai demandé que soit laissé en vie le père de mes enfants. Ils voulaient violer aussi ma fille après moi, comme nous n’avions pas les 4000 dollars qu’ils exigeaient », explique Dimercia.

L’acte consommé, les cambrioleurs violeurs sont partis. Mais la mère a commencé à vivre une autre difficulté. Son époux lui oppose le  tshibindi.

Un peu de respect pour les femmes

Aujourd’hui, se plaint une femme, « les lois doivent être redéfinies, d’autant plus que la femme est au centre du développement ». Dans la plupart des cas, ces lois sont discriminatoires. Puisque le cas des hommes polygames, comptant jusqu’à plus de deux femmes, passent parfois plus de temps chez leurs préférées. Pendant ce temps-là, les autres femmes souffrent et vivent comme des célibataires. Mais  dans ce cas curieusement, on ne voit pas s’appliquer ces lois. C’est comme si on valorisait plus la sexualité de l’homme, en minimisant les besoins de la femme.

 

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Les commentaires récents (11)

  1. Pour le tshibindi d’accord j’ai saisie le concept… Mais je n’ai pas très bien compris celui de tshibawu… Qu’est ce que vous entendez par une sanction? En quoi consite celle ci et est ce que la femme y est obligatoirement soumise( surtout dans le cas de l’exemple ci haut)

  2. I. Tshibindi : 1=inceste=rapport sexuel avec un parent; parent=tout celui avec qui on est en rapport de parenté y compris les deux géniteurs.2.= rapport sexuel avec un autre homme que son mari.3. = le fait pour une femme mariée de recevoir le cadeau d’un ancien amant. 4.= découvrir la nudité d’un géniteur, etc. II. Tshibawu= sanction négative pour réparer l’inceste. Mais c’est aussi toute amende payée pour tout problème ayant préjudicie autrui. III.Toute personne ayant commis le tshibindi aura des conséquences néfastes sur elle. A moins de le dire avant pour qu’il y ait réparation. c’est spirituel et mystique car bcpeb sont morts. Pour l’acte sexuel, le mari n’a pas de problème., etc.

  3. Écrivez sur des choses que vous maîtrisez. Tshibindi signifie inceste, et tshibawa c’est autre chose. fêtes des recherches avant de publier.

  4. Beaucoup des africain croient que en regardant le serie télévise ou en partant en dehors du pays que les coutumes seront abolis, mais c’est faux.

    Actuellement, nous d’entrain d’affaiblit nos coutumes par nos comportements, mais sachons que le developpement d’un pays depend aussi de ses coutumes.

  5. C est une pratique purement diabolique et injuste. Je suis un homme ,africain, congolais et fervent défenseur des cultures à condition qu elle soient juste . Pourquoi il n y a que les femmes qui sont sanctionnées ?. Par la parole de Dieu nous prônons la fidélité dans le couple et nous brisons la puissance de Tchibawu, tchibindi et autres de ce genre. Femmes et hommes soyez fidèles.

  6. Il y’a un auteur qui a écrit sur le tshibawu ni bibindi. Il a écrit en tshiluba. Qui de nous a un livre écrit en tshiluba sur ces deux sujets. Mon courriel est : [email protected], svp, correspondre avec moi si vous avez le livre en tshiluba sur les sujets précités.