Les déchets plastiques continuent de s’accumuler dans la ville de Lubumbashi, en grande partie à cause de l’augmentation du nombre d’entreprises produisant de l’eau en bouteilles. Ces bouteilles contribuent de manière alarmante à la pollution de environnement. À cela s’ajoutent les déchets générés par l’industrie des boissons sucrées et des jus, aggravant la situation.
Dans ce contexte, les bouteilles plastiques trouvent une seconde vie, principalement dans les marchés informels. Les commerçantes d’huile de palme, de même que celles vendant le Munkoyo, une boisson traditionnelle très prisée dans le Grand Katanga, réutilisent ces bouteilles comme emballages. Le problème est que ces bouteilles sont ramassées n’importe où : dans la rue, les décharges, voire les caniveaux, exposant les consommateurs à des risques considérables de maladies. Ces bouteilles sont-elles correctement lavées et désinfectées avant leur réutilisation ? Bien sûr que non ! Hélas à Lubumbashi, elles sont réutilisées sans précaution par ceux ou celles qui revendent du jus, de l’eau, etc. Et le danger est réel sur la santé de la population.
Un défi pour les autorités locales
La gestion des déchets plastiques devrait être une priorité pour le gouvernement, tant au niveau provincial que national. Malheureusement, de nombreuses bouteilles échappent à la collecte et finissent leur parcours dans les caniveaux ou les rivières. Elles obstruent les voies d’écoulement des eaux et contribuent à la dégradation des écosystèmes.
L’instauration d’un système efficace de gestion des plastiques à Lubumbashi devrait être une urgence. La sensibilisation à l’importance du recyclage, le renforcement des politiques de gestion des déchets, ainsi que le développement d’initiatives locales visant à remplacer le plastique par des alternatives biodégradables pourraient contribuer à atténuer ce problème croissant. Mais on n’en est pas encore là, et le plastique a encore de beaux jours devant lui.