Pour les communautés autochtones du monde entier, la terre est bien plus qu’un simple espace géographique. Elle représente la base de leur identité culturelle, spirituelle et économique. Pourtant, l’accès et la sécurisation des terres ancestrales demeurent l’un des plus grands défis auxquels elles sont confrontées aujourd’hui.
La terre, un lien vital
Les terres ancestrales sont au cœur de la vie des peuples autochtones. Elles abritent non seulement leurs habitations, mais aussi leurs lieux sacrés, leurs ressources alimentaires, médicinales et leur patrimoine immatériel. La relation intime qu’ils entretiennent avec la nature repose sur des pratiques traditionnelles durables, transmises de génération en génération.
Sans accès garanti à leurs terres, leur survie culturelle et économique est directement menacée.
Menaces multiples
Les communautés autochtones font face à de nombreuses menaces :
- Expropriations forcées : L’exploitation minière, forestière et agricole entraîne souvent l’expulsion des autochtones sans compensation équitable.
- Projets d’infrastructures : Routes, barrages, et grands projets énergétiques envahissent fréquemment leurs territoires sans leur consentement.
- Pressions économiques : La mondialisation accroît la demande en ressources naturelles situées sur leurs terres, augmentant les conflits.
Ces violations sont contraires aux droits reconnus par des instruments internationaux tels que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (2007), qui insiste sur le droit au consentement libre, préalable et éclairé.
Lutter pour la reconnaissance foncière
L’accès sécurisé aux terres passe par :
- La reconnaissance légale des territoires autochtones : Cartographier et officialiser les droits fonciers traditionnels.
- Le renforcement des législations nationales : Adapter les lois pour respecter les normes internationales en matière de droits autochtones.
- Le soutien aux initiatives communautaires : Appuyer les projets de forêts communautaires, de gestion durable des ressources et de conservation menée par les peuples autochtones eux-mêmes.
Certaines initiatives, comme la création de forêts communautaires en République Démocratique du Congo avec le soutien d’organisations comme WWF et REPALEF, montrent qu’il est possible de concilier conservation de la biodiversité et respect des droits autochtones.