Pour avoir dénoncé l’absence de réalisations du gouvernement central dans sa province, le gouverneur du Kasaï-Central, Joseph-Moïse Kambulu, fait face à des actes d’intimidation de la part du régime en place. Alors qu’il est un gouverneur élu, son poste est aujourd’hui menacé. Je dénonce ces intimidations d’un autre âge.
En tant que fils du Grand Kasaï, j’apporte tout mon soutien à ce gouverneur. On ne peut pas lui reprocher d’avoir déclaré ce qui n’était qu’une réalité des choses. Tout gouverneur de province est élu pour défendre les intérêts de sa province. Et les propos de Joseph-Moïse Kambulu s’inscrivaient dans cette logique.
Kambulu rappelé à Kinshasa…
J’ai été sidéré d’apprendre que ce courageux gouverneur du Kasaï-Central a été rappelé d’urgence à Kinshasa soi-disant pour « consultation ». Cette convocation émanait du ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani. Nous disons non à ces intimidations. Car, nous connaissons ce qui se passe souvent lorsqu’un gouverneur, qui n’est plus en odeur de sainteté avec le régime, est convoqué à Kinshasa. On le met en résidence surveillée dans la capitale, avec interdiction de rentrer dans sa province. J’espère que ce ne sera pas le cas avec le gouverneur Kambulu.
Des initiatives citoyennes voient déjà le jour pour soutenir le gouverneur. A l’exemple de cette chanson intitulée : « Touche pas à mon gouverneur ! »
Au chef de l’État de ne pas se laisser induire en erreur
J’appelle le chef de le président de la République, Félix Tshisekedi, à ne pas commettre l’erreur de faire tomber un gouverneur élu et aimé par sa province. La population du Kasaï-Central reste mobilisée. En effet, Joseph-Moïse Kambulu n’a dit que tout haut ce que d’autres gouverneurs murmurent tout bas. J’exhorte également l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central à ne pas lâcher le gouverneur dans ces conditions où il n’a fait que réclamer plus d’actions du pouvoir central en faveur de sa province.