L’Assemblée nationale ne donne pas le bon exemple en matière de réduction du train de vie des institutions. En effet, bien que les articles 255 et 256 de son règlement intérieur fixent à 208 le nombre de ses personnels affectés, le projet de loi des finances prévoit la rémunération de 2 756 personnes.
Cet énorme dépassement des effectifs représente une charge salariale de 12 millions de dollars (soit environ 35 milliards de francs congolais). Comme quoi la réduction du train de vie des institutions ne reste encore qu’un vœu pieux.
Par ailleurs, d’autres dépenses jugées prioritaires par les députés, telles que la construction d’un centre de santé destiné à eux pour un montant de 6,7 millions de dollars, suscitent l’incompréhension. Surtout lorsqu’on sait que les hôpitaux publics sont sous-financés et que bon nombre de députés préfèrent se faire soigner à l’étranger.
Cette situation soulève la question de la gestion des priorités au sein des institutions publiques. Alors que des secteurs essentiels sont en crise, l’Assemblée nationale continue à gonfler ses effectifs et à privilégier des dépenses non essentielles, au détriment du bien-être de la population.