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Destitué et déplumé, Augustin Kabuya fait de la résistance !

La politique a ceci comme principe : vous n’êtes pas éternel. Augustin Kabuya était devenu l’intouchable du parti au pouvoir. Il a brillé par une arrogance sans précédent. Pourtant, sa gestion de l’UDPS laissait beaucoup à désirer. Heureusement que le parti était encore capable d’un sursaut démocratique. Tout Kabuya a été déboulonné en un jour.

Pourtant, au lieu de se soumettre en bon démocrate, l’homme a choisi de conserver son poste de secrétaire général par défi. Une attitude honteuse de la part d’un responsable politique comme lui. Et surtout une très mauvaise image pour son parti UDPS qui s’est toujours présenté en donneur de leçons de démocratie.

Souvent, les politiciens oublient que l’alternance, même au sein d’un parti, peut arriver de gré ou de force. Le désormais ex-secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, l’a appris à ses dépens. Ce qu’il essaie de faire en rejetant les décisions de la Convention démocratique du parti (CDP), c’est simplement du désordre. Il doit être fair-play et laisser Bizibu Balola, l’intérimaire désigné, faire son travail.

UDPS, parti des intouchables ?

En tant que secrétaire général et président intérimaire du parti au pouvoir, Augustin Kabuya aurait dû tirer les leçons de ce qui était arrivé à son prédécesseur Jean-Marc Kabund. L’orgueil précède toujours la chute. Surtout lorsqu’on croit être intouchable. Surtout lorsqu’on dirige le parti au mépris des statuts et du règlement intérieur. Surtout lorsque l’on confond le parti et l’État. Surtout lorsqu’on croit que maman Marthe interviendra…

De quel droit Kabuya pouvait-il par exemple prétendre se faire protéger par des éléments de la garde républicaine ? Un simple secrétaire général d’un parti politique. Il n’y a qu’au Congo qu’il y a de telles dérives.

Et son bilan à la tête du parti ?

Personnellement, j’ai noté que sous Augustin Kabuya comme secrétaire général, l’UDPS a été incapable d’avoir une majorité parlementaire même dans son fief historique de Mbujimayi. N’eut été sa coalition avec d’autres partis dans l’Union sacrée, ç’aurait été pire. A mon avis, le parti du président Tshisekedi a intérêt à se faire une profonde remise en question. Mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Sinon, il risque de disparaitre après le pouvoir, comme le MPR de Mobutu.

 

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