Aujourd’hui, les étudiants de ces institutions ne savent plus à quel saint se vouer. Les anciens diplômés, sont également dans une situation difficile. Ils s’interrogent : leurs diplômes sont-ils valables ?
Des diplômés déçus
Jérôme Kayembe est un jeune diplômé d’une de ces universités fermées. Il est à la recherche d’un emploi. Quand il présente son dossier, les employeurs rejettent systématiquement ses diplômes. Très affecté par cette situation, il nous explique : « Je suis désolé, pourtant notre université a été autorisée à fonctionner par agrément de la présidence de la République. Maintenant, je ne sais plus quoi faire avec mon diplôme. Je suis très inquiet. »
D’anciens étudiants regrettent d’avoir étudié dans ces établissements. Ils ont dépensé beaucoup d’argent pour pouvoir bénéficier d’une éducation supérieure mais aujourd’hui, leurs diplômes ne sont plus reconnus.
Certains menacent d’en découdre
François Mutombo, aujourd’hui fonctionnaire de l’État déclare : « Moi, je suis candidat à la députation pour les élections de 2016. S’ils osent rejeter mon dossier à cause du diplôme de notre université fermée, nous allons nous révolter et nous descendrons dans la rue car nous sommes nombreux dans cette situation. »
Une détresse généralisée
« Certains affirment que si ces universités ne sont plus reconnues, alors presque tous les Congolais possèdent des diplômes douteux »
La désolation est totale du côté des parents. Ils se demandent si l’État leur remboursera tous les frais engagés pour les études de leurs enfants et s’inquiètent pour leur avenir. Certains affirment que si ces universités ne sont plus reconnues, alors presque tous les Congolais possèdent des diplômes douteux. Les responsables de ces établissements ne mâchent pas leur mot à leur tour. Ils estiment que ces fermetures sont honteuses car le gouvernement ne construit pas de nouvelles universités pourtant, il préfère fermer celles qui sont déjà existantes.