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Le chômage à la base de la multiplication des églises évangéliques

Si Jésus devait encore venir sur terre, certainement qu’il résiderait définitivement au Congo. Chez-nous, il n’y a pas une seule rue où vous ne pouvez compter moins de vingt églises.

Les noms des temples sont écrits en grand sur la façade. Église du Saint-Esprit sur la terre, Église de Jésus-Christ au Congo, Église des rachetés, Cité de la moisson, École des ambassadeurs pour Christ…

Toutes ces églises ont en commun les cultes et les services au grand tintamarre. Cela la nuit comme le jour. Les baffles et les mégaphones sont placés même s’il n’y a que six croyants. Dans une ville comme Mbujimayi, le tapage nocturne des églises profitent aux bandits qui trouvent ici l’occasion d’opérer en toute quiétude.

Le chômage est la cause

Au cours des séances de prières intenses, une seule requête revient plusieurs fois dans la bouche des fidèles. « Seigneur, donne-moi un emploi », « Seigneur, donne-moi du travail ».

La demande des jeunes est plutôt : « Seigneur, aide-moi à quitter ce maudit pays. » Ainsi, l’évidence s’impose que ces églises sont pleines, non parce que les gens aiment Dieu, mais plutôt parce qu’ils sont pauvres.

Églises ou business

Bon nombre de pasteurs ont créé ces lieux de cultes dans le seul but de tirer profit des dîmes et offrandes des croyants. Ils leur promettent le ciel, pendant qu’eux-mêmes se payent des villas et de grosses voitures sur la terre.  Les églises évangéliques apparaissent comme un business florissant.

Ce n’est pas normal que des Congolais soient gardés au culte du lundi au vendredi, de 8 à 18 heures. Jeûnes, prières, intercessions… Quand vont-ils aller travailler ? Quel est le manque à gagner pour le pays ?

L’État doit réglementer ce secteur.

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