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Coronavirus : et si c’est la RDC qui sauvera la planète ?

Soutenue notamment par le professeur Didier Raoult pour ses vertus face au Covid-19, la chloroquine est désormais sur toutes les bouches. Bon, je ne suis pas du domaine, mais je me suis intéressé de près à ce médicament. La chloroquine est un substitut de la quinine, extraite elle-même du quinquina.  Si vous ne le saviez pas, l’est du Congo possède de vastes plantations de quinquina ! 

Importé de l’Indonésie, cet arbre fut introduit au Kivu en 1938 par Ernest Stoffels, un agronome belge qui fut sollicité par le roi des Belges pour être à la tête de la Station de recherches agronomiques du Congo de Mulungu-Tshibinda, l’actuelle station Inéra Mulungu, dans le Sud-Kivu. La culture de cette plante au Kivu est favorisée par la présence des terres volcaniques et un climat idéal.

La RDC encore au cœur des enjeux mondiaux ?

Chaque fois que le marché international a exprimé une demande pressante pour une certaine matière première, le Congo est prêt avec ses gigantesques réserves de ressources convoitées. Tenez : le caoutchouc, mieux le latex extrait de l’hévéa, un arbre qui pousse abondamment au Congo, a servi au début du 19ème siècle dans l’industrie automobile pour la fabrication des pneus.

Les mines du Congo fournirent le cuivre lors de la forte expansion industrielle et militaire pendant la première guerre mondiale, plus spécifiquement dans la production de munitions. Le cobalt dans l’industrie technologique, ou encore le coltan et la cassitérite congolais qui servent dans la téléphonie mobile. On ne peut oublier que c’est l’uranium de la mine de Shinkolobwe en RDC qui permit aux États-Unis de fabriquer la première bombe atomique qui fut larguée sur Hiroshima en 1945.

Et maintenant, est-ce au tour du quinquina du Kivu de sauver l’humanité de la crise occasionnée par la pandémie à coronavirus ?

Le Kivu, la terre du quinquina

Le Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a une réputation tragique. Si plusieurs y ont perdu la vie suite aux guerres à répétition qui déchirent cette partie du pays, la région a également, grâce à ses grandes plantations de quinquina,  sauvé des millions de vies menacées par le paludisme, une maladie tropicale meurtrière. Le quinquina, plante d’où est extraite la quinine, est un l’antipaludéen classé sur la liste des médicaments essentiels par l’Organisation mondiale de la santé.

La grande partie des plantations de quinquina de la région est exploitée par Pharmakina, un laboratoire pharmaceutique congolais installé à Bukavu dans le Sud-Kivu, qui dispose à elle seule de plus de 4.000 hectares de quinquina en RDC.

Capable de distribuer par an 10 millions de cures de quinine – de laquelle découle la chloroquine – la RDC pourrait avoir une carte à jouer dans la crise sanitaire actuelle.

En tout cas, si les recherches selon lesquelles cette chloroquine, associée à un antibiotique bien spécifique, pourraient être concluantes, la RDC sera naturellement fière de pouvoir contribuer à la lutte contre le coronavirus qui ravage le monde.

 

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Les commentaires récents (7)

  1. Vous avez fait une analyse des scientifiques qui ont échoués TOUS sur le covid 19.
    Une seule chose est que l’Afrique est dans la nature réelle. Cad l’africain conserve la spiritualité de la criante de DIEU.
    Les scientifiques ont prédis le ko aux AFRICAINS, mais la Force suprême du créateur de l’Afrique existe et protège le continent entier.
    Nous n’avons pas les matériels, équipements modernes mais la puissance de DIEU nous protègent tous.
    La solution est dans l’invisible comme la pandémie est invisible d’où L’ÊTRE INVISIBLE QUI EST DIEU TOUT-PUISSANT EST AVEC LES OPPRIMÉS AFRICAINS.
    MERCI ET NOTÉ BIEN CETTE RÉPONSE QUE LES ÉCONOMIES DES PUISSANTS CHUTERONT ….

  2. Plus les ressources de la RDC servent à des faits réputés à l’échelle mondiale plus sa population souffre. Que toutes ces organisations internationales tant politiques, commerciales qu’humanitaires apprennent à donner au Congo son mérite. La réponse au bien ne doit être que le bien et cela non seulement dans les propos mais aussi dans les actions concrètes. Ainsi donc, si le quinquina du Kivu arrive à jouer un rôle très délicat dans la riposte contre le COVID-19, le peuple congolais méritera à tout jamais les soins médicaux de très haute qualité.

  3. Je suis à Bukavu. Aucun comprimé de chloroquine n’est fabriqué par la pharmakina. Elle ne dispose plus des Hectares de quinquina, les contrats d’emphytéose sur les terres où le quinquina était cultivé ont expirés. Et les chefs coutumiers ont repris leurs terres en déracinant les arbres de quinquina. Le peu qui reste est exporté vers l’Allemagne en écorce. Et c’est là que la quinine est fabriquée. Voilà.