Cliniques Universitaires de Lubumbashi
Crédit photo : droit tiers
article comment count is: 0

Covid-19, Lubumbashi : une visite aux cliniques universitaires qui a changé mon attitude

J’ai été aux cliniques universitaires de Lubumbashi. J’ai bien pris peur. Jamais, depuis le début de l’épidémie de Covid-19, je m’étais ainsi senti.

Devant nous, s’ouvre la grande barrière à deux battants, après avoir expliqué aux portiers visiblement stricts, que nous amenons un cas urgent. Une étudiante est tombée dans une salle de classe sur le campus universitaire. Je ne citerai pas ici le nom de l’institution.

Une fois dans la cour intérieure, le tohu-bohu, les va-et-vient des passants prequ’insouciants des rues de Lubumbashi, contrastent avec l’atmosphère glaciale en ce lieu encore loin des couloirs et salle de réanimation.

Pourtant, en ce mois d’août, il fait de moins en moins froid sur la ville. Bien sûr, il ne tombe pas de neige ici : mais des peurs dans les cœurs de ceux qui arrivent avec moi.

La peur de Covid-19

Ici les agents de santé apparaissent hyper protégés : combinaisons bleues, surmontées des manteaux en plastiques et masques, et gants. Là, des ambulances se rangent sur le parking après avoir libéré l’espace devant nous, où une infirmière attend un brancard pour emmener la patiente que nous lui demandons de prendre.

« C’est donc sérieux ce qu’on dit, hein? Regarde comment les gens sont habillés », fait remarquer un étudiant.

Les gens que je croise dans le couloir ont sans doute peur. Derrière eux, deux manutentionnaires roulent sur leurs diables des grosses bombonnes d’oxygène, et deux autres en remontent une chacun dans le bâtiment.

A l’entrée, à droite, 30 ou 20 autres bombonnes sont stockées. Je n’ai malheureusement pas accès à l’intérieur. Mais un médecin, plus tard, me dira que la situation à l’intérieur est préoccupante. Beaucoup de patients sont mis sous assistance respiratoire, et il arrive que les besoins soient plus grands encore.

Pas besoin de rappeler que le Covid19 existe : ici les gens l’ont appris

J’ai pu voir également, à l’infirmerie, beaucoup de patients venus en consultation très apeurés. Chacun avait son masque sur son visage. Pas besoin de le rappeler à quiconque : chacun garde une distance de 1m devant lui.

J’ai eu finalement le sentiment que personne n’est entré dans cet hôpital, a vécu de telles scènes, et est rentré chez continuer de vivre comme si le Covid19 n’existe.

Depuis, je ne baisse plus jamais mon masque en public. Je lave chaque fois mes mains, et je m’en fous que je donne l’air d’être parano. En plus, j’évite les foules, je parle rarement près des gens, et j’exige de ceux qui viennent à moi de reculer et de porter leurs masques.

Faites de même, et vous sauverez des vies.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion