La RDC vit encore mal la pandémie de la Covid-19. Alors que la maladie continue à faire des victimes dans le pays, la réinsertion sociale des personnes atteintes ou guéries bute sur des résistances, notamment à Lubumbashi.
Les personnes malades ou guéries de Covid sont victimes de stigmatisation et de rejet. La société a du mal à les accepter pour avoir fait l’objet d’une mise en quarantaine.
Des attitudes qui empoisonnent les relations de bon voisinage
Dans certains cas, des Lushois bloquent toutes interactions sociales, ou encore suréstiment les risques sanitaires. Et ce, tant dans un cadre familial que professionnel.
Pourtant, on sait en théorie « qu’une personne guérie de Covid-19 n’est plus un danger public », souligne Ngongo Mwana, chercheur en psychologie à l’Université de Lubumbashi. Cette évidence peine cependant à changer les mentalités des Lushois, conclut-il.
Pour étayer cette thèse, Ngongo Mwana, qui est président provincial des psychologues contre la Covid-19, évoque de nombreux cas. Il raconte par exemple qu’une dame testée positive à la Covid-19 a failli perdre son poste dans un service public au Haut-Katanga. Ses anciens collègues ne l’ont plus acceptée après sa guérison confirmée par l’équipe officielle de riposte. Grâce à la mission de médiation que l’équipe de riposte avait menée, cette dame a repris ses fonctions.
Une campagne d’éducation publique
Des exemples qui conduisent donc Ngongo Mwana sur la piste d’une éducation publique. À propos, il appelle le gouvernement de la RDC à financer une campagne de sensibilisation plus accrue. Une démarche qui peut d’abord gérer les états émotionnels des malades, notamment par des méthodes psychologiques. Ensuite et surtout faire comprendre à la société que la Covid-19 n’est pas une fatalité.
Malheureusement, des images sur la Covid-19 qui circulent sur les réseaux sociaux continuent à créer une panique injustifiée. Évitons d’affoler les gens inutilement. Il faut simplement respecter régulièrement les mesures barrières.
#Covid-19NeNousDiviseraPas