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Covid-19 et les chauffeurs de bus pendant le confinement à Lubumbashi

Les chauffeurs de bus et taxis se souviennent du calvaire qu’ils ont vécu pendant deux confinements à Lubumbashi. Je parle notamment des chauffeurs qui assurent la liaison entre les quartiers éloignés et le centre-ville.

En avril 2020, les autorités de la province du Haut-Katanga avaient décrété un confinement total à Lubumbashi. C’était pour rechercher les contacts de la première personne atteinte du Covid-19 dans la province. Un deuxième confinement a également été décrété en juillet de la même année pour les mêmes raisons.

Des moments difficiles pour les transporteurs

François est conducteur de bus, sur l’axe ville-Kabulamenshi, vers l’ouest de la Lubumbashi. Pour lui, ces moments où les gens devaient rester chez eux ont été pires. « Il n’a pas été facile pour moi de réunir plus d’argent comme avant », se souvient-il.

Les mesures qui ont accompagné ces confinements comme la réduction du nombre de passagers sur les sièges, ne facilitaient pas la tâche aux chauffeurs de bus. La somme journalière à verser à leurs patrons, bien que revue à la baisse, n’était pas facile à réaliser. Ce qui parfois était source de tension entre chauffeurs et propriétaires de bus.

A cause du confinement, les bus étaient devenus rares sur les routes, rendant difficile la vie des chauffeurs. Les gens ont continué à rester chez eux, même après les jours de confinement, par peur de contracter le Covid-19 synonyme pour eux de mort directe.

Des journées sans repas à la maison

François se souvient d’avoir passé des journées sans repas à la maison, faute d’argent. Les chauffeurs du transport en commun dépendent des excédents de « versements » journaliers convenus avec leurs patrons. Il faut ainsi travailler tous les jours pour s’assurer un revenu. « Avec le confinement, je restais toute la journée enfermé à la maison. Je ne savais pas nourrir mes enfants », explique François.

Aujourd’hui, avec son bus, François travaille tous les jours. Fini pour lui et pour d’autres chauffeurs les contraintes comme la distanciation physique imposées dans le transport en commun. Son seul souhait est de ne plus jamais revivre d’autres confinements à Lubumbashi. « Nous avons été déstabilisés à cause des confinements. Actuellement tout va bien ! », se félicite-t-il.

François ne croit pas à l’existence du Covid-19 et c’est bien dommage. Pour lui, le coronavirus est une maladie montée de toutes pièces par les autorités congolaises à des fins politiques. Il continue à regretter ses journées passées à la maison pour cause de confinements.

A ce jour, le Haut-Katanga est l’une des provinces les plus touchées par le Covid-19 en RDC avec plus de 2000 cas positifs d’après le bulletin épidémiologique publié le mardi 1er juin 2021.

Avec la multiplication de fausses informations sur la pandémie, les mesures barrières semblent relâchées.

#Covid19NeNousDiviseraPas

 

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