La pandémie de coronavirus nous a confinés, éloignés de nos proches, angoissés, endeuillés. Elle nous a aussi appris quelques bonnes habitudes. Dans cet article, je vous en donne trois qu’on ferait mieux de garder pour toujours.
Le coronavirus a chamboulé notre vie quotidienne. Il a révélé combien nous sommes fragiles. Il est temps d’agir. Agir en faveur de nous-mêmes, mais aussi un peu contre nous-mêmes, c’est pour notre bien en fait !
Lavez-vous régulièrement les mains
La pandémie nous a fait prendre conscience que nos mains sont des instruments de propagation des virus. « Nos mains touchent à tout et peuvent ainsi porter des germes nuisibles à notre santé. Aussi, il n’y a pas que le coronavirus dans notre pays. Il y a aussi Ebola, choléra et bien d’autres maladies dites de mains sales qui peuvent causer des problèmes à notre santé. Se laver les mains régulièrement reste donc une résolution sanitaire à garder même après la pandémie pour éviter de contracter plusieurs maladies », a fait savoir Dr Musayi Damien, chef de travaux et enseignant de santé publique dans les universités de Goma.
Parmi les mesures à observer dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, figure la distanciation physique. Garder au moins un mètre d’espace les uns des autres. Il va sans dire que cette mesure a été l’une des plus foulées aux pieds par les Congolais.
Gardez une distance des autres
Avec le confinement, on nous a invités à rester chez nous pour apprendre à garder notre distance et à éviter trop de rapprochements à risque avec les autres.
La semaine dernière, j’ai été scandalisé, alors que j’étais allé consoler un ami qui avait perdu un proche. Sur le lieu du deuil, environ 1000 personnes étaient là. Mais aucune distanciation physique. Surtout lorsque le corps du défunt a été conduit dans une église pour la messe de requiem.
Tout le monde voulait entrer dans la salle alors que celle-ci ne pouvait accueillir qu’environ 500 personnes. Sans masques de protection, les gens pleuraient, suaient et chantaient entassés. Certains membres de la famille voulaient même toucher le mort.
Dans une telle foule, imaginez un instant qu’il y ait la présence d’un seul contaminé de coronavirus, d’Ebola ou de toute autre maladie infectieuse !
Entassés aussi dans nos universités
Dans nos universités, la réalité est la même. Les étudiants se sont déjà émancipés du port du masque et de la distanciation sociale malgré l’existence de la pandémie.
Dans les auditoires (amphithéâtres) de première année de graduat où certains cours réunissent de nombreux étudiants, vous trouverez neuf voire dix personnes assises sur un banc réservé à quatre. Il en est de même dans les taxis, les marchés publics et les églises.
La solidarité nationale
Le premier cas de coronavirus en RDC a été diagnostiqué à Kinshasa, la capitale, en mars 2020. Cette mauvaise nouvelle a directement suscité une grande solidarité de l’ensemble du pays.
Les Congolais de tous bords se sont sentis très concernés par le malheur qui frappait leurs compatriotes de la capitale. Des mesures prises par les autorités pour stopper la propagation de la pandémie ont eu une portée nationale et ont, par solidarité nationale, concerné toutes les provinces, même celles qui n’avaient pas encore été touchées.
La Covid-19 nous a rappelé que nous sommes une nation, nous devons partager tous ensemble nos moments de douleur et de malheur. Mais hélas, quand on parle d’Ebola et des massacres à Beni, beaucoup de nos compatriotes du centre et de l’Ouest sont indifférents ! Comme si cela se passait dans un autre pays.
Il apparaît de plus en plus évident que les perturbations dues à la pandémie de Covid-19 se feront sentir encore très longtemps. Nous devons garder de bonnes habitudes sanitaires et citoyennes pour contrer cette maladie. Et même si la pandémie est éradiquée, pourquoi revenir aux anciennes habitudes ?
#Covid19NeNousDiviseraPas