Une crise s’est vite installée en RDC, au sujet de la Céni avant même le démarrage d’un nouveau processus électoral. La semaine dernière, des marches ont eu lieu à Kinshasa, à Mbujimayi et à Lubumbashi, pour refuser la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale.
« Le front des contestataires s’élargit », titre Le Potentiel. Le média constate, pour le moment, l’échec de la recommandation du président Félix Tshisekedi aux confessions religieuses et au Parlement à trouver un consensus pour désigner le futur président de la Céni. « La RD Congo est en passe de renouer avec le cycle de tensions sur fond des marches de protestation et des contremarches de soutien », commente Le Potentiel.
Contre les députés et pour l’indépendance de la justice
À la base de cet échec de consensus, note ce média, « l’obsession des partisans de J. Kabila à l’Assemblée nationale de mettre sous éteignoir l’indépendance de la justice et de régenter la Centrale électorale [Céni] ». Dès lors, ni l’appel du chef de l’État, ni celui des facilitateurs à œuvrer en faveur d’un consensus n’ont trouvé un écho, constate Le Potentiel. C’est ainsi que le front des contestataires « s’élargit et menace de battre le pavé ».
« Les manifestants sont sortis de partout », titre pour sa part Le Phare. Le 9 juillet, les Kinois ont bravé l’interdiction de manifester faite par les autorités. Ils sont sortis nombreux pour dire « non » à l’acte posé par les députés, « ceux qui se font malheureusement appeler élus du peuple », pointe ce média. Pour Le Phare, ces élus affichent carrément un comportement « foncièrement contre la volonté du peuple qu’ils prétendent représenter ! ».
Dans leur marche, parfois débouchant sur des « verrous » des forces de sécurité, les manifestants se sont retrouvés en face-à-face avec des policiers. Des incidents ont eu lieu : un siège du PPRD et d’un autre parti membre du Front commun pour le Congo, ont été saccagés. Cette marche a également fait entre 3 et 4 morts, selon des sources divergentes.
Célestin Tunda ya Kasende démissionne
Samedi soir, par ailleurs, le ministre de la Justice, Célestin Tunda ya Kasende, a démissionné de son poste au sein du gouvernement. Cette démission fait suite à la décision du chef de l’État Félix Tshisekedi, explique Cas-Info, qui ne voulait plus de sa présence au sein du gouvernement. C’est après que ce dernier a transmis l’avis favorable du gouvernement à l’Assemblée nationale sur les propositions de lois controversées des députés Aubin Minaku et Garry Sakata, sur la réforme de la justice en RDC, sans avoir reçu l’aval du conseil des ministres.
Cette démission est un acte de bravoure, considère le parti de l’ancien président Joseph Kabila, par la voix de Lucain Kasongo, député du PPRD membre de la commission politique, administrative et judiciaire de l’Assemblée nationale. Rappelons que la Chambre basse a examiné les deux projets de lois controversés, avant de suspendre les travaux. Pour Lucain Kasongo, il vaut mieux partir la tête haute lorsqu’on estime que le climat ne permet plus d’exercer ses fonctions comme il se doit, rapporte Radio Okapi.
J’apprécie sincèrement l’actualité politique du moment surtout que sa tend vers la victoire du peuple congolais, longtemps humilité par le Régime sanguinaires