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Débits de boissons, débits de propagation de coronavirus?

Qu’il soit clair dès le départ : ce blog n’a pas pour but de lutter contre l’ouverture des bars et pubs, de manière générale. Non. Mais, il faut bien parler de ces pratiques qui ignorent le Coronavirus dans ces lieux, à Lubumbashi.

Je l’ai vécu aussi à Kinshasa. Mais, c’est de Lubumbashi que je vais parler ici. Les débits de boissons sont un de ces lieux à haut risque, en situation de Covid-19.

J’en suis venu à cette conclusion après plusieurs rendez-vous avec des amis. Des rencontres en ces lieux où la musique, tout comme l’alcool et les commentaires à très haute voix, coulent à profusion.

Un début sous COVID-19 dans un débit de boissons

A l’arrivée, des flacons de gêle alcoolisés sont servis, y compris par moi. Les masques, sur les visages, sont correctement fixés. Et, les personnes se tiennent à de bonnes distances. Tout le monde a une idée du danger encouru en se réunissant ainsi.

Puis, aussitôt les premiers verres vidés, et de nouveau remplis, les masques naguère placés sous les mentons finissent rangés dans des sacs ou poches. Les espaces se resserrent, et on se parle quasiment chacun dans la bouche de l’autre. Puisque l’alcool, jamais ça ne se consomme quand-même bouche cousue comme à un deuil. Il faut parler.

Les amis qui arrivent après, du coup, n’ont plus le droit de mettre leurs masques quand les autres qu’ils trouvent les ont gentiment rangés. Ceux qui résistent ne manquent pas d’être rabroués. Et ils s’exécutent.

Rentré à la maison, plus tard, j’ai le sentiment d’avoir piégé mes proches, la famille. Et si j’ai attrapé le virus ? La question, quoique lancinante, finit par ne plus même me remonter à l’esprit, au troisième ou quatrième jour de passage dans les débits de boissons.

Il suffit de veiller sur les mesures de protection, les décréter ne suffit pas!

Du coup, je me suis dit qu’il faudrait que notre société fasse plus attention si elle veut que la crise sanitaire actuelle baisse. Je pense que ceux qui vendent dans les bars devraient s’engager à rappeler, -et à y veiller-, les mesures de protection contre le virus.

Bien plus, l’Etat devrait envoyer souvent des contrôleurs, par surprise, afin que ni vendeur ni consommateur ne l’oublient. Il suffira, pour cela, s’assurer que ces derniers n’y aillent pas pour rançonner, mais pour rendre service de protection commune. Car ces lieux de joie, Dieu seul sait jusqu’où ils ont été dangereux, peuvent être des lieux où se fabrique la tristesse. Les débits de boissons ont probablement, j’en suis convaincu, été un de ces lieux de propagation du Coronavirus.

De grâce, n’imaginez pas que l’annonce de fermeture des bars et restaurants a suffi pour que cela s’exécute. Il faut un suivi.

 

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