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Élection présidentielle de 2023 en RDC : voici les forces en présence

A l’approche de la présidentielle, les forces politiques en présence se précisent en RDC. Cependant, difficile de parler de mise en place terminée. D’aucuns estiment pourtant que le 20 décembre 2023, il y a plus de chance qu’on assiste à un duel électoral Tshisekedi – Katumbi que Tshisekedi – Fayulu. Mais tout peut encore changer avant décembre.

Quoi qu’il en soit, les rapports de forces électorales sont en train de prendre forme en RDC. C’est donc le grand branle-bas électoral entre l’opposition et le régime de Félix Tshisekedi. Une chose est sûre : l’issue reste très incertaine.

L’armada électorale en place 

De mon point de vue, les vraies forces en présence pour la présidentielle de décembre sont les suivantes : du côté de l’opposition : Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Adolphe Muzito. Sauf que l’ancien gouverneur du Katanga semble le plus populaire des candidats de toute l’opposition réunie. Cependant, un ancien président comme Joseph Kabila (qui n’a toujours pas dit son dernier mot) pourrait être un prétendant de taille si la Constitution l’autorisait à reconquérir son poste. Il pourrait ainsi compter non seulement sur le grand Katanga, mais aussi sur tous les déçus de l’actuel régime de Kinshasa. 

Quant à Martin Fayulu, il me semble un peu en perte de vitesse. Peut-être que je me trompe. Mais en tout cas, il n’a plus le même soutien populaire qu’en 2019. On sait tout de même que la partie Ouest du pays lui est favorable.

Le régime en place 

Du côté du pouvoir, il y a bien sûr Félix Tshisekedi avec tout son gouvernement et les partis membres de sa plateforme Union sacrée. A eux s’ajoute son fief électoral naturel : le grand Kasaï. Mais la victoire n’est pas jouée d’avance.

Le camp du chef de l’État semble s’être fortement consolidé avec l’entrée au gouvernement des poids lourds comme Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Antipas Mbusa Nyamwisi. Car par exemple, avec Jean-Pierre Bemba au gouvernement, l’électorat du nord du pays, en particulier le grand Équateur, pourrait basculer en faveur de Félix Tshisekedi. Pareil pour une partie de l’est du pays qui comme en 2018 pourrait encore suivre le mot d’ordre de vote de Vital Kamerhe.

Mais attention ! Il y a le prix Nobel Dénis Mukwege. L’homme qui répare les femmes peut également chambouler les calculs électoraux si jamais il décide de se présenter à la présidentielle de décembre. Sa notoriété et le fait qu’il n’ait jamais participé de près ou de loin à la gestion de l’État, pourraient jouer en sa faveur.

Et les groupes armés ? 

L’autre force en présence c’est la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda. Eh oui ! Bien sûr, elle ne participera peut-être pas aux élections, mais elle pourrait utiliser ses capacités de nuisance pour perturber de fond en comble le processus dans le Kivu, par exemple. 

D’autres groupes armés comme les ADF, la Codeco, etc., risquent eux aussi de jouer les trouble-fête en massacrant des civils pour terroriser les électeurs. On imagine mal les élections se tenir en toute sérénité dans des zones comme Beni, Djugu et autres, où les groupes armés font régulièrement des incursions meurtrières.

Enfin, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) peut aussi être comptée parmi les forces en présence. Car, elle a le pouvoir d’inverser les résultats des urnes en faveur de l’un où l’autre candidat. Du coup, tous les prétendants au fauteuil présidentiel doivent se préparer à toutes les éventualités.

 

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