Depuis l’arrivée des TIC (Technologies de l’information et de la communication) et des smartphones avec caméra incorporée, de nombreux scandales ont éclaté en RDC. Étudiant, homme d’église, ministre ou citoyen lambda, personne n’est épargné par les sextapes.
Le scandale pornographique guette tout le monde. Il y a cinq ans, une fille de l’université de Bukavu dont la beauté faisait sa réputation, s’est retrouvée nue sur une vidéo. Elle envoyait cette vidéo à une personne de confiance, mais elle ne savait pas que le piratage existait déjà. Les informations électroniques ne sont en réalité pas aussi privées qu’on pourrait le croire !
Sextapes et images intimes, des bombes à retardement
Quand une image ou une vidéo pornographique est encore sur notre portable ou sur notre PC, on ne mesure pas l’ampleur des dégâts qu’elle pourrait causer. Avec des mots de passe, on pense que ces images sont inaccessibles. On joue au prudent, mais il y a toujours un moment où, par mégarde ou par distraction on baisse la garde. Et là, tout change quand les données quittent nos appareils.
En mai de l’année dernière, une vidéo de quatre minutes avait coûté le poste de vice-ministre à Enoch Sebineza. On le voyait se masturber dans son bureau devant l’effigie du président de la République et devant le drapeau national. Ironie du sort, l’homme était lui-même numéro 2 national de poste, télécommunications et nouvelles technologies de l’information ! Personne n’est à l’abri des revers de ces nouvelles technologies.
Des pasteurs d’églises, des leaders de la jeunesse, des hommes et des femmes respectables se sont vus du jour au lendemain rabaissés quand des vidéos ou des images compromettantes (dans lesquelles ils figuraient) se sont retrouvées sur la toile. Ces vidéos prises à leur su ou à leur insu ont de lourdes conséquences : perte d’emploi, de respect et de l’estime. Beaucoup de familles se divisent et des enfances sont gâchées.
Existe-t-il une solution miracle pour s’en protéger ?
Je parle ici en tant que blogueur et non comme expert en cybersécurité. Une chose est certaine : on ne peut pas être complètement à l’abri.
Deux amis ont été victimes quand après avoir cru trouver de petites amies sur internet, on leur a demandé de faire virtuellement l’amour à distance. Les malfaiteurs ont ensuite profité de ces images de sexe pour demander des rançons. Quelques jours plus tard, les vidéos étaient sur leurs comptes des réseaux sociaux piratés.
Cependant, il est quand même possible de limiter les dégât. Par exemple, ne jamais inviter les outils de la TIC dans nos moments intimes. Sur nos ordinateurs et nos téléphones, ne pas se fier aux propositions de téléchargements gratuits ou des sollicitations sexuelles trop insistantes. Ne pas céder à la tentation d’envoyer des cochonneries à nos amoureux quand ils sont loin et qu’ils nous manquent. On ne le dira donc jamais assez: Éloignons smartphones et webcams de nos lieux intimes !