Pendant que le dialogue politique se poursuit à Kinshasa, la police est dotée de matériel anti-émeute pour réprimer les manifestants. Ce 14 septembre un défilé motorisé a été organisé en grande pompe dans la capitale congolaise, pour exhiber les engins nouvellement acquis de la police nationale. Il s’agit clairement d’une stratégie d’intimidation.
Le nouvel équipement est essentiellement constitué de dix véhicules anti-émeute. Le pouvoir est sur deux fronts à présent. Le gouvernement congolais et une partie de l’opposition politique se rencontrent depuis plus de deux semaines maintenant à Kinshasa, pour négocier l’organisation des élections.
Ce dialogue facilité par le Togolais Edem Kodjo, vise à décrisper le climat politique actuel. En effet, suite à l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais constitutionnels, le gouvernement congolais fait face aux menaces des opposants politiques, de la société civile et des groupes des pressions. Ils prévoient des manifestations de grande envergure pour exiger le départ du président Joseph Kabila à la fin de son mandat.
Démonstration des forces
Officiellement, cette dotation de matériel sécuritaire vise à renforcer la sécurité du peuple congolais. Mais pourquoi une parade publique dans ce pays où tout ce qui touche à sécurité est un secret d’Etat ? C’est de la dissuasion simplement !
Une chose est sûre : la répression et le dialogue sont opposés. On ne peut pas prétendre régler une crise pacifiquement et en même temps faire peur à ses rivaux. Si le gouvernement croit vraiment en ce dialogue, il devrait s’y investir entièrement et abandonner les démarches contraires ! Avec toutes ces insuffisances politiques, ce dialogue reste un défi à relever. Il aura du mal à décrisper la situation actuelle. Mais, recourir à la violence est-ce la solution ? Non !
Le gouvernement manque de conviction. Il ne sait pas quelle est l’attitude à adopter face à une opposition radicale qui ne cède pas. Mais, il s’avère nécessaire de faire un choix, et de définir une priorité.
L’espoir est encore permis !
Il ne sert à rien de se voiler la face. C’est une perte de temps et de moyens ! Que nos dirigeants sachent réellement ce qu’ils veulent. Cela aidera à savoir quelle est la voie à emprunter pour aller vers une solution durable. Avoir le dialogue et la répression en même temps, se justifie par le fait que des doutes persistent toujours quant à l’aboutissement de ces pourparlers. La preuve est que plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans les récentes manifestations du 19 septembre à Kinshasa et en provinces, alors que le dialogue est toujours en cours.
Il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Plusieurs options s’offrent à nos politiciens. Mais toutes ne sont pas bonnes. Le dialogue reste le meilleur moyen de régler cette crise. La nécessité d’un vrai dialogue s’impose, et pas celui qui va occasionner des manifestations et des contestations.
Il suffit juste de mettre en avant l’intérêt de la nation et l’amour de la patrie. Le dialogue n’est pas un simple partage des postes. Pensez au peuple et soyez sérieux dans vos démarches. Dialoguons et mettons fin à cette crise s’il vous plait !