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L’escroquerie autour des transferts d’argent par Mobile money en RDC

La gestion de nos données privées par les maisons de télécommunication devient inquiétante. Chaque fois que nous allons effectuer des transferts d’argent mobile chez Vodacom, Airtel, Orange, etc., nous y laissons nos identités et nos informations privées sensibles. Hélas, ces données sont trafiquées par des malfaiteurs.

J’ai un compte MPSA. Mais chaque fois que l’on veut m’envoyer de l’argent, l’expéditeur me dit toujours que le compte porte un autre nom que le mien. Comment cela est-il possible alors que je me suis enregistrée sur ce compte avec mon nom et ma vraie identité ?

Des inconnus tripatouillent nos identités dans les entreprises de télécommunication

Récemment en province, un homme a perdu 2000 dollars sur son compte MPSA. Quelqu’un l’a appelé au téléphone depuis Kinshasa, soi-disant au nom de la direction générale d’une entreprise de télécommunication. La victime lui a fait confiance parce que la personne connaissait toute son identité et tous les détails du dernier transfert d’argent mobile qu’il venait de recevoir.

Usant de ruse, l’arnaqueur lui proposait de « nouveaux bonus et autres avantages de MPSA », et dans la conversation, ce malfaiteur a réussi à lui chiper le mot de passe. Puis, dans les minutes qui ont suivi, 2000 dollars ont disparu de son compte MPSA. À partir de ce moment là, le soi-disant contact de la direction générale ne passait plus.

Toute la question est : comment cet individu a pu avoir l’identité complète de sa victime, le chiffre exact de l’argent envoyé, l’heure précise et le nom de la personne qui avait effectué le transfert ? Ces indices signifient que nos données privées ne sont pas protégées par les maisons de télécommunication. Nos informations sensibles se retrouvent sur la place publique à notre insu.

L’État doit agir

Ces maisons de télécommunication nous volent déjà des millions de dollars chaque année à travers les crédits téléphoniques et les forfaits Internet que nous achetons. En même temps, elles ne sécurisent pas nos informations privées qu’elles détiennent. Pourtant, elles ont signé une déclaration de confidentialité. Plusieurs fois, les gens me disent que quelqu’un les a appelés avec mon numéro de téléphone mobile, mais se rendent compte que ce n’est pas moi. Je suis allé me plaindre au siège de la maison de télécommunication et ils m’ont dit qu’ils ont corrigé l’erreur.

L’État doit imposer des mesures strictes de protection de données privées des citoyens congolais à ces maisons de télécommunication. Que ce soit Airtel, Vodacom, Orange, etc., le mal est le même. Je pense qu’il n’y a pas que les citoyens lambda qui sont victimes. Des ministres, des députés et d’autres autorités pourront l’être un jour.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. En fait la loi 20/17 interdit aux opérateurs la publication des données à caractère personnel aux tiers sauf consentement de l’intéressé. Dans la normalité, il est important que ces services Renforce le système d’envoi en prévoyant par exemple une authentification A2F. Comme ça celui qui envoie l’argent doit communiquer verbalement un mot de passe avant le retrait à défaut dans le 48h, l’argent retourne dans les comptes de l’intéressé.