Les femmes, n’attendons plus le mois de mars pour faire le bilan de nos luttes !

Chaque année, il me semble que les femmes attendent le mois de mars pour faire entendre leur voix de plus belles au sujet de leurs luttes. J’avoue que je reçois un plus grand nombre d’invitations à prester ou pour passer à la télé pendant le mois de mars que d‘autres. Certes, la journée internationale de la femme tombe le 8 Mars, est-ce une raison pour attendre chaque année ce mois afin de faire le bilan des acquis ? Et si nous repensions notre considération du mois de mars ?

Déjà, si vous pensez qu’il n’est opportun pour moi de parler de la femme parce qu’on est plus en mars, détrompez-vous !

La crise sanitaire qui frappe le monde a réclamé toute notre attention en plein mois dédié à la femme principalement en RDC. Et même si dans d’autres pays le mois de mars n’est pas entièrement dédié à la femme, il est pourtant fréquent que durant tous ce mois, il s’observe plusieurs manifestations sur les questions des luttes et des droits des femmes ! Certaines activités sont même organisées pour faire le bilan de la condition des femmes dans le monde.

Parlons des luttes des femmes toute l’année !

Avec plus de 3 milliards de gens confinés dans le monde, et les médias qui rapportent que les violences à l’égard des femmes ne cessent d’augmenter, nous devons revoir notre façon de lutter. Nous ne sommes plus en mars, mais plusieurs femmes subissent à ce jour des violences de leurs conjoints confinés. Cela passe sous silence, car la société est beaucoup trop préoccupée à en finir avec le Covid-19. Chaque fois qu’une femme est victime d’un abus, cela devrait être une occasion de revendiquer nos droits, et cela peu importe où… la solidarité devrait être notre priorité. Je souhaite que pour toutes les femmes activistes, que cette période de confinement vous permette de remettre en question vos différentes approches et que vous en conceviez des nouvelles. La lutte se fait au quotidien !

Le 8 Mars n’est pas un cadeau

Certaines femmes voient à travers ce jour une journée de réjouissance surtout dans mon pays la RD Congo où on ne pense qu’aux pagnes, boissons et festins à l’occasion. C’est une grande responsabilité pourtant qu’est donnée à tout humain, celle de se rappeler du passé, de considérer le présent et d’œuvrer pour un futur équitable pour tous.

Alors, chères femmes, osons nos idées, portons nos luttes tous les jours ! En mars comme tous les mois de l’année ! Ce que cette tragédie nous enseigne montre que nous ne devons en aucun cas nous contenter d’un seul mois pour faire entendre nos voix !