La chute de Bachar al-Assad et du régime familial qui a gouverné la Syrie pendant un demi-siècle résonne comme une leçon pour nos dirigeants. Pendant des décennies, la famille Assad s’est accrochée au pouvoir, usant de mêmes mécanismes que tant d’autres régimes autoritaires : modifications de la Constitution, répression de l’opposition et musellement des libertés fondamentales. Pourtant, malgré cette illusion de contrôle absolu, l’histoire finit par les rattraper.
Certains dirigeants s’érigent en figures irremplaçables, persuadés que leur nation s’effondrerait sans eux. Ils s’entourent de courtisans qui entretiennent le culte de la personnalité, convaincus de leur propre éternité politique. Leur égo se nourrit de faux succès, tandis que les signes de déclin s’accumulent : pauvreté croissante, injustice sociale, et corruption généralisée. Pour maintenir l’illusion, ils manipulent les Constitutions, verrouillent le jeu politique, et étouffent toute voix discordante.
Une leçon de plus pour nos dirigeants
La chute d’Assad trouve un écho particulier chez nous, où les velléités de modification constitutionnelle apparaissent comme des tentatives désespérées de pérenniser le pouvoir. Ces manœuvres sont souvent maquillées derrière un discours de stabilité ou de nécessité nationale. Pourtant, le peuple n’est pas dupe. L’histoire contemporaine regorge d’exemples de régimes déchus qui croyaient pouvoir défier le bon sens et le désir de liberté des citoyens.
À force de s’enrichir illégalement, de museler les médias et d’emprisonner les opposants, ces dirigeants précipitent leur propre chute. Ils finissent souvent par être chassés, contraints de fuir ou d’affronter la justice. L’exemple d’Assad rappelle une vérité simple : personne n’est au-dessus des lois, ni du temps.
Les sociétés évoluent, les générations changent, et tôt ou tard, l’aspiration à la justice et à la liberté reprend ses droits. Aucun dirigeant, si puissant soit-il, ne peut arrêter ce cours naturel de l’histoire.