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Flambée des prix de la farine, les Lushois doivent changer leurs habitudes alimentaires

Une nouvelle crise de farine secoue la population de Lubumbashi. Une hausse vertigineuse des prix a été constatée : Le sac de 25 kg est passé de moins de 10 USD début 2016 à 36 USD aujourd’hui (45.000 FC).

S’agit-il là d’une fatalité ou dune calamité sans issue ? À première vue, il semble que les solutions définitives à court terme soient inenvisageables. Sauf peut-être une : changer nos habitudes alimentaires.

Mais il est irréaliste de demander aux Lushois de changer leurs habitudes alimentaires et de renoncer, ne serait-ce que pour un temps, à leur très cher bukari (bugali ou foufou), la pâte alimentaire faite de farine de maïs. Néanmoins, les habitants du Haut-Katanga pourraient manger du riz, des haricots et des pommes de terre.

Le gouverneur de la province du Haut-Katanga qui a tenté d’exhorter la population en ce sens, a essuyé un jet de pierres, le troisième jet de pierres de son illustre carrière ! « Ventre affamé n’a point doreilles » !

Les brassicoles affament la population

A Lubumbashi, les brassicoles recourent aux productions locales de maïs pour de la bière. De cette manière, ils affament les gens. Pourtant, il me semble peu probable que ceux qui ont des hectares de champs de maïs arrêtent de leur vendre leurs récoltes.

Crainte des émeutes de la faim

Une solution palliative pourrait consister à se rendre soi-même à Kasumbalesa, cité distante de 90 km de Lubumbashi et située à la frontière avec la Zambie où la farine coûte relativement moins chère. Mais qui peut ainsi se déplacer ? Pas tout le monde ! Du coup, l’herbe est coupée aussi sous les pieds des commerçants qui allaient s’approvisionner à la frontière zambienne…

La solution du désespoir, qui consisterait en un soulèvement populaire n’est pas envisageable chez-nous. La force (ou la faiblesse) du Congolais est de s’adapter à tout, de tout accepter, même en geignant !

La vraie économie est aussi agricole

L’unique solution serait que chacun se mette aux travaux des champs. Mais ce serait une solution sur le long terme, et qui ne peut intéresser tout le monde. De plus, les terres sont déjà accaparées par les puissants. Les pauvres nauront que peu de place pour cultiver.

Cest le comble davoir des politiciens qui ne regardent que les mines et coupent les forêts tout en se targuant de faire augmenter la croissance économique. La vraie économie, la solide, elle est agricole car elle assure les besoins primaires et fait taire la faim.

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