Plus de 70% de la surface de la terre est recouverte d’eau. Les océans, les mers et les cours d’eau sont une source de richesse essentielle qui génère de milliards de dollars. Les océans et les eaux continentales assurent emploi et moyen de subsistance à des millions de personnes.
En raison des effets du changement climatique, de mauvaises pratiques de pêche, mais aussi du déboisement et de la mauvaise utilisation des terres dans la zone géographique comprise entre l’Océan Indien, le bassin du Congo et la région de grands-Lacs, on observe une dégradation écologique accélérée qui a nécessité la création du Fonds bleu.
Lancé à Oyo au Congo-Brazzaville le 8 mars dernier par le président Sassou Nguesso, avec l’appui de la fondation Brazzaville pour la paix et la conservation de l’environnement, le Fonds bleu pour le bassin du Congo vise à renforcer l’approche de gestion intégrée du massif forestier et des eaux dans cette région.
Pour Denis Sassou Nguesso, « la volonté commune est de saisir toutes les opportunités que nous offre notre espace géographique, à travers les abondantes ressources en eau dont il regorge. Nous devons […] garantir et impulser un développement économique intégré et fédérateur, qui permette à nos populations d’améliorer leur qualité de vie. »
Cette initiative portée par la République du Congo est soutenue par les pays du Bassin du Congo, entre autres l’Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, le Cameroun, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Rwanda, le Tchad, la Tanzanie et la Zambie.
La ministre Rosalie Matondo du Congo-Brazzaville en charge de l’Économie forestière, du développement durable et de l’environnement a déclaré : « Aujourd’hui, nous prenons un engagement supplémentaire pour aller de l’avant avec un fonds qui va permettre le développement des activités liées à la gestion des cours et des plans d’eau, [pour le] développement local et économique des régions riveraines. »
À noter que le Fonds bleu participera aux initiatives favorisant l’exploitation durable des eaux du fleuve Congo et de ses affluents, ainsi que la valorisation des écosystèmes forestiers à travers la mise en œuvre des programmes dans les domaines suivants :
- Le dragage des cours d’eau pour améliorer leur navigabilité et faciliter l’intégration sous régionale.
- Le traitement des déchets déversés dans les cours d’eau et les océans.
- Le transport fluvial.
- L’hydroélectricité.
- La pêche moderne et durable et l’aquaculture.
- L’irrigation des cultures pour une agriculture moderne et durable.
- La recherche scientifique pour l’amélioration des connaissances sur les ressources en eau des pays de la sous-région.
Le Fonds bleu pour le bassin du Congo jouira d’une indépendance financière et de gestion. Les fonds de départ seront constitués par les contributions volontaires des pays signataires, et des bailleurs de fonds. « Le Fonds bleu pour le bassin du Congo sera alimenté sur la base des subventions, renouvelables chaque année, à hauteur de 100 millions d’euros avec des engagements à long terme », peut-on lire dans la note de présentation de l’initiative.