Kamoa Kakula, géant minier basé dans le Lualaba, voit sa production baisser en ce premier trimestre 2024. En cause, l’instabilité de la fourniture d’électricité par la Snel, soulignant l’incapacité du gouvernement à combler un gap qui freine le développement du pays.
La baisse de la production de Kamoa Kakula a des conséquences économiques et sociales lourdes. Le secteur minier étant l’un des piliers du budget national, cette baisse pourrait se traduire par une diminution des recettes fiscales. Un coup dur pour un pays aux besoins immenses et dont la population aspire à de meilleures conditions de vie.
Dépendance énergétique et souveraineté nationale
Pour combler le déficit, le géant minier s’est rabattu sur la Zambie. Une situation ironique pour un pays dont les dirigeants ne cessent de chanter la souveraineté et le nationalisme. Pourtant, la RDC dispose pourtant d’un potentiel hydroélectrique énorme.
Pire encore ! Le quinquennat écoulé n’a été marqué par aucune initiative concrète pour combler le déficit énergétique dans le Lualaba. Le barrage de Busanga, d’une capacité de 240 MW et financé par les Chinois dans le cadre du projet infrastructures contre minerais, n’a pas résolu le problème.
Un avenir hypothéqué
La RDC possède un potentiel hydroélectrique immense, avec le barrage d’Inga capable de subvenir aux besoins énergétiques de tout le continent africain. Un potentiel inexploité qui condamne le pays à l’obscurité et entrave son industrialisation.
Face à ce tableau sombre, il est temps pour le gouvernement de prendre la mesure de l’urgence et d’agir concrètement. Investir dans le développement des infrastructures énergétiques, notamment en exploitant le potentiel hydroélectrique du pays, est une nécessité absolue. Le développement de la RDC et le bien-être de sa population en dépendent.