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La France suspend les adoptions internationales en RDC

Le ministère français des affaires étrangères va suspendre les adoptions internationales en République démocratique du Congo dès le 31 décembre. C’était dans un court communiqué publié jeudi.

Quatre phrases. C’est suffisant pour annoncer la « décision difficile », selon les mots du ministère français des affaires étrangères, de suspendre les adoptions internationales en république Démocratique du Congo. Le Quai d’Orsay motive sa décision par « l’insuffisance des garanties juridiques et éthiques entourant l’adoption » en RDC. « la France doit en priorité veiller au respect de l’intérêt supérieur des enfants concernés et de ses obligations internationales découlant de la convention de La Haye », s’est justifié le ministère.

Irrégularités constatées

Quatre phrases. C’est insuffisant pour expliquer les « irrégularités constatées » dans les dossiers, dont parle le ministère. Les documents administratifs des candidats à l’adoption corrigés à la main, des noms variant d’un document à l’autre ou une date de naissance grattée en font elles partie ?

Quatre phrases, ça rouvre une blessure à peine cicatrisée pour les familles en procédure d’adoption. Fin 2013, les autorités congolaises avaient suspendues les adoptions internationales « Pour mettre de l’ordre dans les dossiers », avait-elles expliqué. Selon elles certains enfants auraient été maltraités ou transférés à des couples homosexuels, ce qu’interdit la loi congolaise. Selon le journal français La Croix, 1400 adoptions, dont 300 pour la France, avaient alors été suspendues. Le blocage avait été levée en novembre 2015.

Quatre phrases. Pour dire aux familles qui sont en fin de procédure d’adoption et qui ont obtenu les autorisations nécessaires auprès des autorités locales, qu’elles peuvent déposer leurs demandes de visa d’adoption auprès de l’ambassade de France à Kinshasa.

Quatre phrases, c’est court. Pour une affaire si longue.

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