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Le gouvernement congolais devrait-il arrêter de subventionner le carburant ?

Vous ne le savez peut-être pas : le prix du carburant à la pompe est subventionné par l’État. En des termes simples, dans le prix de chaque litre de carburant que vous achetez, le gouvernement congolais supporte 40 % du prix réel. Le reste est ce que paie l’automobiliste. N’eût été cette intervention, le prix du carburant couterait plus cher en RDC.

La subvention du carburant est une politique économique adoptée dans le but de maintenir le prix à un niveau abordable pour la population, en réduisant son coût par rapport aux fluctuations du marché mondial. Avec un carburant plus cher, les prix des biens de première nécessité, tels que les denrées alimentaires, le transport en commun et les déplacements en avion seraient plus élevés, augmentant sensiblement le coût de la vie.

De subventions devenues un fardeau sur le Trésor public

La subvention du carburant pèse lourdement sur le budget de l’État. Les fonds mobilisés pour maintenir ces subventions réduisent la capacité du gouvernement à investir dans d’autres secteurs essentiels et renforcent notre dépendance aux ressources extérieures, notamment à l’exploitation minière, pour financer cette subvention.

D’un autre côté, cela décourage la recherche d’alternatives énergétiques plus durables, telles que les énergies renouvelables, et perpétue une dépendance au pétrole, tout en contribuant à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Dans un contexte mondial de transition énergétique, la RDC prend du retard en matière d’innovation et de compétitivité énergétique. Il suffit généralement d’un dérèglement au niveau international comme la guerre en Ukraine pour que les cours mondiaux s’envolent, rendant nos pays vulnérables.

Les riches s’en trouvent privilégiés

L’autre problème majeur est que la subvention profite souvent de manière disproportionnée aux plus aisés, qui consomment plus de carburant en raison de l’usage de leurs véhicules privés. Devrait-on laisser le consommateur kinois payer le vrai prix près de 5000 ou 6000 francs congolais ? La population arrivera-t-elle à suivre ? Se déplacer deviendra-t-il un luxe ?

 

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