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Et si le gouverneur interdisait les bus dénommés « chambre-salon » à Kinshasa ?

Le transport en commun est l’un des secteurs qui font souffrir la population à Kinshasa. Je pense que les autorités de la capitale ne se préoccupent pas assez des mauvaises conditions dans les bus de transport en commun. Pour ceux qui ne connaissent pas les bus communément appelés « chambre-salon », ne vous en faites pas, je vous en parle dans cet article.

Ceux qui nous gouvernent et leurs proches ont leurs véhicules privés. Ils ne vivent pas comme nous les conditions intenables à bord des bus de transport à Kinshasa. C’est le petit peuple qui en souffre.

C’est quoi un bus chambre-salon ? Eh bien, c’est un bus dont la cabine du conducteur et la partie réservée aux passagers sont séparées par un « triplex » ou une feuille de métal. Pourquoi les propriétaires des bus font-ils cela ? Et quels en sont les dangers ?

Bus chambre-salon, une technique contre la tracasserie routière

Certes, les conducteurs de transport en commun ont leur manquement, mais il faut dire que certaines interpellations par nos policiers de roulage sont injustifiées. Ils brutalisent tellement les chauffeurs. Et pour échapper à cela, certains conducteurs ont choisi de compartimenter leurs bus en deux parties, pour empêcher aux policiers l’accès au siège du chauffeur. Seulement, cette technique met en danger les passagers.

La sécurité des passagers n’est pas garantie

Le transport est tellement difficile à Kinshasa, que l’on n’a pas toujours le temps de bien observer l’état de véhicules de transport en commun qu’on emprunte. Dès que le receveur annonce la destination du bus, tout le monde se précipite pour prendre place à bord. Personnellement, je me suis déjà plus d’une fois retrouvé à bord de ces bus « chambre-salon ». Je vous assure, une fois que vous êtes dedans, vous ne pouvez voir ni le conducteur, ni la route devant vous. C’est parce que le triplex ou le métal qu’on a placé en travers n’est pas transparent et empêche de voir tout ce qui se passe devant. C’est tellement cloisonné que l’air ne circule même pas suffisamment à l’intérieur.

Si par malheur le chauffeur et son receveur sont des criminels, ce serait difficile pour les passagers de s’en sortir. Les malfaiteurs pourraient même détourner les passagers de leur destination. Pour une ville comme Kinshasa, les bus « chambre-salon » font la honte d’un grand pays comme la RDC. Le gouverneur ferait mieux de les retirer de la circulation.

Faut-il rappeler que l’une des missions d’un gouvernement, c’est de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens ? Laisser faire de telles pratiques, c’est insécuriser la population et c’est de l’irresponsabilité.

 

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