Harceler la femme sur Internet ou en milieu professionnel est devenu une sorte de norme sociale. Pourtant, avec le même Internet, on peut combattre efficacement les violences sexistes.
Grâce à la technologie, il y a plein de possibilités de dénoncer des cas de violences faites à la femme. Vous pouvez par exemple publier les captures d’écran des messages sexistes pour décourager leurs auteurs.
Utiliser les hashtags
Populaires dans les réseaux sociaux, les hashtags permettent de mettre en exergue une action ou une cause en fédérant un maximum de personnes en appui. Par exemple, le hashtag #MeToo, mouvement dans lequel les victimes de harcèlements et de violences témoignent contre leurs bourreaux, a initialement débuté sur le réseau My Space en 2006 avec la survivante et aujourd’hui activiste afro-américaine Tarana Burke. A cela se sont ajoutés d’autres hashtags comme #BalanceTonPorc.
En RDC, une femme est battue par son mari et meurt suite à ses blessures. Les images diffusées en ligne choquent l’opinion. Une blogueuse et journaliste, Larissa Diakanua, décide de lancer un hashtag pour inciter à dénoncer les hommes violents.
#BalanceTonKuluna devint un hashtag viral et aboutit à une manifestation de femmes devant le Palais de justice de Kinshasa. Pour la première fois, les autorités étaient officiellement saisies sur les violences conjugales en RDC. Ce hashtag sera par la suite, repris pour dénoncer les prédateurs sexuels dans l’Administration publique.
Mais l’utilisation d’Internet contre les VBG ne se limite pas qu’à cela. Les harceleurs aux Pays-Bas ne pouvaient pas s’imaginer que leurs images étaient diffusées en ligne par une étudiante.
De nombreuses initiatives naissent dans le monde dans la prévention des violences contre les femmes. C’est le cas du projet Safetipin qui cartographie en temps réel, les lieux où les femmes peuvent se rendre en toute sécurité. Des applications existent pour géolocaliser grâce à Internet, les femmes et les filles qui sont en danger. Les développeurs congolais aideraient grandement à faire avancer la lutte contre les violences sexistes perpétrées en ligne.