La Commission nationale indépendante a déclaré que les élections ne pourraient être organisées avant 2019. Elle foule aux pieds les accords de la Saint-Sylvestre qui prévoyaient des élections générales avant la fin de l’année 2017. Des accords qui avaient permis de retrouver un calme relatif en RDC.
Il n’y a rien à ajouter. Peuple congolais, il « faudra boire le calice jusqu’à la lie ». Et bien, c’est ce que semble résumer la déclaration du 10 octobre de Corneille Nangaa (président de la Céni) quand il a dit « qu’il faudrait à la Commission électorale nationale indépendante 504 jours, après la fin de l’opération de révision du fichier électoral, pour organiser les élections en République démocratique du Congo ».
Au grand dam de l’opposition, Nangaa fait fi de l’accord du 31 décembre 2016 (prévoyant des élections avant la fin 2017). Désormais Kabila – au pouvoir depuis environ 17 ans et en temps additionnel déjà plus de 10 mois – est autorisé à jouer les prolongations jusqu’en mars 2019.
Un président à vie ?
Une décision qui enterre définitivement l’accord entre le pouvoir et l’opposition signé l’an dernier et qui par conséquent risque de raviver les tensions. Un accord inespéré signé lors de la Saint-Sylvestre et qui laisser espérer une année à venir plus clémente. 2019, c’est loin. Et l’opposition et la société civile souhaitent toujours le départ illico de Kabila, puis une période de transition sans ce dernier et conduite par des personnalités indépendantes.
Mais pourquoi 504 jours ? Corneille Nangaa pourrait tout simplement dire « je veux un Kabila à vie sur le trône ? » J’aurais préféré un 404 (erreur) dans une telle déclaration, hélas !
Cette caricature me plait beaucoup ! Hahahaha.