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Non aux journalistes candidats !

En cette période électorale, je me demande comment une personne peut être à la fois journaliste et candidat ou agent publicitaire des candidats. Même ma grand-mère analphabète au village comprendrait qu’il y a incompatibilité. Le mieux à faire c’est de choisir : ou vous restez journaliste professionnel, ou bien vous êtes candidat, donc politicien et vous devez immédiatement quitter la presse.

A l’approche des élections du 23 décembre, plusieurs journalistes n’hésitent plus à annoncer qu’ils sont candidats pour être députés locaux ou nationaux. « Je vous défendrai au Parlement comme je le fais à la radio », disait l’un d’entre eux dans une émission radio à téléphone ouvert à Mbujimayi. Ils ont le culot d’utiliser le micro et la caméra pour faire leur campagne, si bien qu’ils créent la confusion dans la population qui se demande si elle a à faire à des politiciens ou à des journalistes. La place d’un politicien c’est en politique et non dans les médias. J’exhorte donc ces fameux journalistes candidats et agents publicitaires des candidats à nous laisser la presse et à aller faire bonnement la politique.

Nous avons évolué avec eux comme confrères dans les médias, alors qu’ils avaient d’autres ambitions. Ils se sont fait des stars de la radio et de la télévision, mais avec des agendas politiques qui se dévoilent aujourd’hui. Voilà pourquoi on peut comprendre pourquoi beaucoup d’entre eux étaient ignorants des règles d’éthique et de déontologie du journalisme. C’était donc des politiciens déguisés. À l’heure actuelle, la population a besoin de suivre une information électorale juste et présentée de manière impartiale. Or, étant candidats, ces journalistes ne peuvent plus être impartiaux. Remettez-nous les cartes de presse que vous détenez illégalement et bonne chance en politique.

Ils utilisent les médias où ils sont employés pour faire leur propre gloire et celle des personnalités dont ils sont les soutiens. Ils pensent que la population va les élire parce qu’ils font du bruit à la radio et à la télévision. Ce n’est pas une garantie ! Ne jamais confondre la popularité dans les médias et la popularité dans les urnes. Souvenez-vous des élections de 2006 et 2011 : beaucoup de professionnels des médias étaient candidats, mais rares sont ceux qui ont été élus. L’heure est donc venue à ce que l’Union nationale de la presse du Congo et le Conseil supérieur de l’audiovisuel puissent remettre de l’ordre dans la profession des journalistes.

 


Vous pouvez relire sur Habari RDC : Ces flatteurs et menteurs qui se croient journalistes !

 

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