Les miliciens Kamuina Nsapu franchissent le rubicond en RDC. Ils ont décapité une quarantaine de policiers à qui ils avaient tendu une embuscade au Kasaï. Des jours plus tôt, ces miliciens avaient pourtant paradé aux côtés des forces de sécurité à Kananga. Une revue de presse de Didier Makal.
Le 19 mars, policiers et miliciens Kamuina Nsapu ont paradé ensemble à Kananga, à la surprise générale, fait remarquer RFI. La population était même sortie pour saluer la réconciliation. « C’est la première fois qu’on voit un milicien et un policier s’embrasser. C’est également la première fois qu’on voit les policiers devant dans des jeeps de commandements, et des miliciens dans un camion en train de chanter et louer le grand chef ! C’est une scène qui a suscité d’un coup la joie dans le cœur des gens », a dit Alphonse Mukendi de la société civile.
Dédoubler les Kamuina Nsapu pour une publicité ?
Mais cette embellie fugace, c’était avant que n’apparaissent de fortes divisions entre les miliciens. Une « politique de dédoublement » que le quotidien kinois Le Potentiel semble attribuer au gouvernement congolais qui a pourtant clamé « haut et fort » la fin de l’insurrection.
« Au lieu que ceux qui ont fait la paix avec les forces loyalistes usent des méthodes pacifiques pour ramener les autres restés hostiles, c’est le contraire qui se fait. Les miliciens s’affrontent entre eux, au risque que la situation sécuritaire dégénère », écrit Le Potentiel. Et d’ajouter : « La persistance de l’insécurité dans l’espace Kasaï sonne la désillusion du gouvernement Badibanga. »
Trois jours plus tôt, jeudi 23 mars, environ 100 Congolais ont trouvé refuge au centre de Kundueji à Dundu, capitale provinciale de Lunda Norte en Angola. D’après le site 7sur7, forces de l’ordre et combattants Kamuina Nsapu se sont battus à Kamako.
Les Kamuina Nsapu franchissent le rubicond
L’évènement spectaculaire s’est produit le 25 mars entre les villes de Tshikapa et Kananga au Kasaï : quarante policiers tombés dans une embuscade des Kamuina Nsapu ont été décapités. « Dans le Kasaï, les violences se sont exacerbées », écrit le site camerounais Koaci, ajoutant que c’est une conséquence de « la grave crise sociopolitique [qui secoue la RDC] depuis la fin constitutionnelle du mandat de Joseph Kabila. ».
C’est Le Figaro qui l’indique : six policiers d’entre la quarantaine tombée dans l’embuscade ont été épargnés de la décapitation, « au motif qu’ils parlaient le dialecte local Tshiluba. » Et d’ajouter qu’il s’agit de « l’attaque la plus meurtrière commise contre les forces de sécurité congolaises depuis le début de la rébellion qui s’est étendue à cinq provinces et constitue une menace sérieuse pour le pouvoir du président Joseph Kabila. »
Une dizaine de fosses communes des Kamuina Nsapu
Pendant ce temps, l’affaire Kamuina Nsapu a pris une nouvelle tournure qui alerte le monde. Dix fosses communes ont été cartographiées entre Tshimbulu et Nkoto, près de Kananga alors que l’accès aux sites n’est pas permis aux Onusiens, selon RFI.
« Alors que les autorités congolaises confirment des débordements, l’inculpation de 7 militaires pour crimes contre l’humanité et une enquête sur deux fosses communes dans l’ex-province du Kasaï, les Nations-Unies, de leur côté, s’inquiètent de l’existence présumée d’au moins dix-sept fosses communes aux Kasaï central et oriental, tout comme d’entraves à l’accès à ces sites et à l’exercice de leur mandat. »
« Des charniers de plus », note Le Potentiel pour qui, « chaque jour qui passe, le drame du Grand Kasaï délivre un secret de plus ». Un secret qui ne pouvait le rester longtemps en cette terre africaine où l’on ne peut « infiniment dissimuler l’esprit d’un mort ». Et de souligner que le monde veut voir clair sur ce qui s’est passé. «Tôt ou tard, des gens répondront de leurs actes pour que justice soit faite. Le temps de l’impunité est révolu », soutient Le Potentiel.
voila le sort de ce que moi je aprit que pour mieuw soté il faut reculer derière voila le concequence ce que le gouvernement a fait avec le kamuina n’sapu