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La ville de Kasumbalesa en temps de Covid-19

A Kasumbalesa, ville congolaise située à la frontière avec la Zambie, le scepticisme règne face à la Covid-19. A part quelques personnes portant des masques ici et là, le coronavirus ne fait plus peur dans cette ville. Beaucoup considèrent que la pandémie n’est plus qu’un lointain mauvais souvenir.

Il y a quelques mois, dans cette ville commerciale du Haut-Katanga, les gestes barrières étaient de stricte application. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. «  Les mesures barrières ne sont plus vraiment respectées ici. Au début, les gens essayaient de les mettre en pratique, mais aujourd’hui il y a vraiment un relâchement. Plus grave, ici au poste douanier, il n’y a même pas un savon pour se laver les mains à l’entrée. Parfois le port du masque n’est pas respecté, la distanciation sociale n’en parlons même pas », se plaint un agent au poste frontalier de Kasumbalesa.

Aujourd’hui, on assiste à un regain de surveillance au poste frontière suite à la survenue de la troisième vague de la pandémie dans le pays. « Des agents passent de temps en temps pour vérifier si les gestes barrières sont respectés », nous a-t-on expliqué sur place.

Selon un agent de douane, ce relâchement est dû en grande partie à la pauvreté, mais aussi à l’absence d’une communication efficace de la part des autorités. « Les gens disent que si vraiment la Covid-19 existait, il y aurait beaucoup de cas positifs et de morts compte tenu du trafic intense au couloir que les commerçants et les particuliers empruntent tous les jours pour aller s’approvisionner en Zambie », indique cet agent de douane. Et d’ajouter : « Dans le pays, on parle de troisième vague, mais ici peu de gens sont informés. »

Observer les gestes barrières pour l’apparence

Les gestes barrières sont tout de même observés dans certains coins et dans certaines entreprises de la place. C’est beaucoup plus depuis la troisième vague et à cause des contrôles. Un agent explique : « Certaines entreprises sont strictes quand il y a des délégations officielles qui les visitent. Une fois les délégations parties, tout le monde oublie les gestes barrières. »

Méfiance vis-à-vis du vaccin

« Il y en a qui pensent que le vaccin est mystique, et que l’Occident veut réduire la population africaine. D’autres disent : pourquoi se faire vacciner alors que la maladie n’existe pas ? La majorité est contre. Moi-même je crains les effets secondaires du vaccin contre le coronavirus. Mais aujourd’hui j’ai rencontré quelqu’un qui s’est fait vacciner et il se porte bien. Et donc, si je vois plusieurs cas pareils, je me ferai aussi vacciner. »

Les autorités congolaises ont pris des mesures pour lutter contre cette pandémie mondiale, à elles de s’assurer de leur application sur le terrain pour éviter une quatrième vague.

#Covid19NeNousDiviseraPas

 

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