Moïse Katumbi est l’actuel gibier à capturer par le régime. Il a commis trois infractions imprescriptibles. La première est d’être riche et populaire. La deuxième est d’avoir quitté la majorité présidentielle en 2015. La troisième, de s’être déclaré candidat à la présidence de la République. Dans le code pénal non écrit du régime, ce sont trois infractions très lourdes que l’ancien gouverneur du Katanga ne devait se permettre.
Le parquet général de Lubumbashi n’a même pas attendu la troisième audition pour inculper sa victime. Cette précipitation cache mal une main noire dont la volonté manifeste est d’aller vite pour en finir avec le président du Tout puissant Mazembe. Déjà tabassé, blessé par les services de sécurité et mis hors d’état de comparaître, Moïse Katumbi a appris son inculpation sur son lit de malade.
La décision du Parquet de Lubumbashi a certes attristé tout le monde, mais elle n’a surpris personne. Vous ne pouvez pas avoir la popularité de Katumbi et rester à l’abri des attaques du pouvoir en place. La voie de la prison est désormais celle réservée à tous ceux qui exigent l’alternance et le respect de la Constitution au Congo.