L’Assemblée nationale est-elle vraiment nécessaire en RDC ?

A quelques exceptions près, tous mes amis internautes ont répondu par la négative à cette question. Après des campagnes à tout rompre, une fois élus, nos députés se détournent du peuple et ne défendent plus que leurs propres intérêts et ceux de leurs familles politiques.

Ils poussent leur outrecuidance jusqu’à passer outre la volonté du peuple. Une Assemblée à dissoudre ? Moi je dirais plutôt : à supprimer purement et simplement.

Ils sont là pour légiférer, qu’ils disent

Faut-il élire tous les cinq ans cinq cents députés pour qu’ils votent des lois ? Faut-il leur octroyer des émoluments si faramineux pour cela ? Je me demande de combien de lois la RDC a besoin pour devenir un pays plus beau qu’avant.

Très belles sont ces lois mais sans réel impact. Les plus belles lois au monde paraît-il, mais toujours allègrement violées. Curieusement, nos braves députés rechignent toujours à voter les lois les plus déterminantes pour la nation, telles celles relatives au processus électoral.

Par contre, la fameuse majorité parlementaire s’arrange toujours pour concocter des lois taillées sur mesure pour garantir son leadership ou pour faire revenir au pouvoir sa fameuse autorité morale, et ce, envers et contre tous. C’est-à-dire, même contre son électorat ou, du moins, la plus grande partie de celui-ci.

Ils sont là pour contrôler l’exécutif, disent-ils

Parlons-en donc, de ce fameux contrôle. Au niveau des Assemblées provinciales, il s’agit en fait des règlements de comptes lorsque les députés, déçus pour l’une ou l’autre raison par le gouverneur qu’ils ont eux-mêmes mis en place, veulent s’en débarrasser. Par contre, au niveau de l’Assemblée nationale, aucune tête n’est jamais tombée à la suite de ce fameux contrôle. En cas de motion de censure ou même de défiance contre tel ou tel autre membre du gouvernement, les députés faisant partie de sa famille politique le défendent bec et ongles et parviennent toujours à le protéger comme généralement ce sont eux qui constituent la majorité. C’est l’impunité consacrée au sommet de l’Etat.

Se servir et non servir

La première femme à avoir jamais été élue à la tête de l’hémicycle ne s’est pas gênée le moins du monde pour proposer une augmentation de 2.000 dollars (plus que le salaire de vingt enseignants) pour chacun des heureux (c’est le cas de le dire) élus, qui touchent déjà la bagatelle de plus de 4.000 dollars (seulement) et 6.000 selon ce qui est prévu, par mois.

Je n’ai pas souvenance d’une seule séance plénière au cours de laquelle nos si honorables députés auraient plaidé pour l’amélioration des conditions de travail de leurs électeurs. Des gens dont certains accusent des arriérés de salaire (d’un si maigre salaire) de plusieurs mois, voire de plusieurs années ! La sécurité, n’en parlons pas. Même les obscures séances à huis clos à ce sujet ne semblent plus figurer à l’ordre du jour.

Qui est le souverain primaire ? Le Parlement ou le peuple ?

Le peuple, l’éternel dindon de la farce, cesse d’être le souverain primaire dès qu’il a donné mandat à ceux qui sont censés devenir ses représentants. Ces derniers deviennent les véritables souverains et peuvent se permettre de faire la sourde oreille aux doléances du peuple.

Ils ne se privent pas de faire des passages en force pour défendre les intérêts de leurs familles politiques. Qu’importe si la population en arrive à manifester même violemment.

Une pétition pour la dissolution de l’Assemblée nationale

La Société civile du Congo, s’étant rendue compte que l’Assemblée nationale est à la base de plusieurs crises dans notre pays, est en train de faire signer une pétition pour obtenir la dissolution de la Chambre basse du Parlement. Le chef de l’Etat en exercice avait déjà menacé de dissoudre cette institution, qui sans vergogne avait riposté en menaçant de destituer le chef de l’Etat.

Moi je pense qu’il faut plutôt carrément supprimer cette Assemblée nationale qui ne sert à rien sinon à donner le pouvoir et l’argent à quelques individus, au détriment de la nation.