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RDC : les députés veulent plus d’argent et attisent la crise politique

Quelle semaine pour les députés nationaux de la RDC ! Alors qu’ils protestent contre une sorte de bras de fer qui a conduit à l’interdiction d’une plénière au Parlement, les élus surprennent par une demande d’augmentation d’émoluments. Revue de presse de Didier Makal.

« Clameur publique autour de l’augmentation des émoluments des députés nationaux », titre Le Potentiel de Kinshasa. Ce journal explique que l’Assemblée nationale a formulé, le 21 mai 2020, la demande qui fâche de nombreux Congolais. Ces derniers s’opposent à toute augmentation des émoluments des élus.

Les députés veulent 2000$ de plus par mois

Rien n’a filtré à propos, jusqu’à l’apparition d’une correspondance du Premier ministre Ilunkamba demandant à deux de ses ministres d’examiner la demande pour une réponse urgente. Nos élus demandent 2000$ de plus, sur leurs émoluments, et une augmentation de 50% des frais de fonctionnement de l’Assemblée nationale. « Il s’agit donc d’une demande qui survient alors que le Trésor public est au rouge et qu’une diminution de train de vie de toutes les institutions s’impose », explique Le Potentiel.

« Jeanine Mabunda sollicite du gouvernement un complément de rémunération de 2000 USD par mois pour chaque député », titre pour sa part, Actualite.cd. Cette demande est justifiée, écrit Zoom Eco, « par la crise économique que subissent tous les secteurs de vie du pays suite à la pandémie de coronavirus ».

Et l’affaire Jean-Marc Kabund…

Au même moment, les députés nationaux se trouvent au coeur d’une nouvelle controverse. Celle de la destitution du 1er vice-président de la Chambre basse du Parlement, Jean-Marc Kabund.

Le Conseil d’Etat que ce dernier a saisi, pour protester contre les irrégularités dans sa destitution, a ordonné de suspendre l’élection de son remplaçant.

« Nonobstant la décision du Conseil d’Etat en rapport avec la réhabilitation de Kabund et la surséance de l’élection du Premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, cette institution ne l’entend point de cette oreille. Non seulement elle réjette ladite décision, mais aussi, elle maintient son agenda », écrit La Prospérité.

Conseil d’État versus Assemblée nationale ?

LAssemblée nationale a qualifié la décision du Conseil d’Etat d’irrégulière et inconstitutionnelle, qui enfreint le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs. « Le Conseil d’Etat bloque l’Assemblée nationale », pointe pour sa part Le Potentiel. En déclarant recevable le recours de Kabund, en effet, le Conseil d’État a contraint l’Assemblée à suspendre le processus. Elle l’a pourtant maintenue, jusqu’au 12 juin lorsque finalement la police a été envoyée empêcher les députés d’acceder à la salle des plénières.

« Le FCC préoccupé par le recours abusif à la puissance publique pour régler des conflits inter ou intra institutionnels », rapporte Radio Okapi. Il dénonce le recours abusif à la puissance publique, un recourt devenu récurrent « là où des règles du jeu sont claires, fixées par la Constitution et les lois de la République… », renchérit le regroupement politique de Joseph Kabila dans un communiqué du 13 juin 2020.

Vers une crise entre institutions ?

Le pays chemine ainsi vers une crise entre les institutions, fait remarquer Politico. Le média rappelle les récentes tensions entre les institutions, notamment les responsables du Parlement et ceux du camp du président Tshisekedi.

« Nous étions déjà dans un chaos sanitaire avec le Covid-19, nous avons un chaos avec l’inflation, nous voilà dans un chaos juridique. Un individu ne peut pas manipuler la justice à ce point. C’est très grave », a déclaré le député congolais proche du président Félix Tshisekedi, rapporte Politico.

Finalement, la tension est retombée. Sûrement à la suite d’une entrevue entre la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, et le président de la République, Félix Tshisekedi, peut-on lire encore sur le site Radio Okapi.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. parfaitement compris que ces n’aime pas en premier les intérêts du mais les leurs d’abord ce n’est pas normal.
    ils doivent comprendre que nous sommes entrain de traverser un moment très difficile ou trop délicat.
    ils pensent qu’a eux alors les professeurs et les autres fonctionnaires,,,, aussi l’investissement déjà combien ? ou des emplois déjà créé dans ces gouvernement ?