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[Revue de presse] Un scrutin présidentiel au suffrage indirect ravive les tensions

Le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila serait-il en train de tâter le pouls au sujet de l’élection du président de la République en 2023 ? Un de ses membres, le sénateur Ngoyi Kasanji, a annoncé l’idée d’un scrutin présidentiel indirect. Et très vite la polémique enfle.

« Le projet de scrutin indirect pour la présidentielle de 2023 divise », titre RFI qui explique que la question divise la coalition au pouvoir en RDC. « Le FCC préconise l’élection du président par les députés, ce dont ne veut pas entendre l’UDPS. Le parti présidentiel est soutenu par le MLC et Ensemble pour la République », résume le média.

Les laïcs catholiques en alerte                    

« Pour le CLC, l’élection présidentielle au suffrage indirect est une “grave atteinte à la Constitution qui ne sera pas acceptée” », écrit Actualite.cd. Ce site explique que le Comité laïc de coordination catholique (CLC), réagissant à la proposition d’Alphonse Ngoyi Kasanji, sur le passage de l’élection présidentielle du suffrage universel direct au suffrage indirect, a assuré qu’il ne tolérerait pas cette proposition.

« Que cache la quête de Ngoyi Kasanji sur le changement du suffrage de la présidentielle ? », s’interroge pour sa part La Prospérité. La proposition de Kasanji vient confirmer ce que disaient depuis longtemps, des rumeurs persistantes, considère ce média. C’est sur l’ambition du FCC d’initier une révision constitutionnelle à grande échelle dont le principal point est la révision du mode de scrutin pour passer du scrutin direct au scrutin indirect. Et cela surprend que l’annonce de Kasanji puisse autant surprendre. Puisque Joseph Kabila avait déjà vanté cette idée, dans un discours officiel.

Pas de surprise, mais l’opposition s’indigne

« C’est un ballon d’essai lancé pour tâter le terrain. C’est une manière d’entamer une étude de faisabilité, un sondage pour permettre au décideur de prendre une décision définitive sur la suite à donner aux évènements », commente La Prospérité qui voit à travers cette démarche, l’effritement des moyens dont disposait le FCC « pour influer sur les cours des évènements dans la vie nationale ».

Pour Olivier Kamitatu, porte-parole de Ensemble de Moïse Katumbi, « le FCC met à nouveau sur la table la carte du mode indirect d’élection du successeur de Félix Tshisekedi », écrit pour sa part Politico. Pour lui, « il s’agit d’une ultime possibilité pour le FCC de remettre en selle la candidature de son autorité morale, Joseph Kabila. »

 

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