Malgré la pluie diluvienne qui s’abat sur Kinshasa dans la soirée du mardi 25 septembre 2016, plus de cent personnes se retrouvent dans l’une des salles de l’espace Bilembo pour découvrir en avant-première les trois nouvelles versions du film « Girl rising : l’essor d’une fille » créées exclusivement pour le public congolais.
« Girl Rising : l’essor d’une fille », un long métrage signé Richard E. Robbins, met en scène les histoires de neuf filles issues de neuf pays différents (Haïti, l’Inde, l’Ethiopie, le Népal, le Cambodge et l’Afghanistan). Chacune d’elle doit surmonter d’énormes difficultés pour réaliser son rêve. Le film a surtout le mérité de mettre en évidence les obstacles à l’émancipation des femmes à travers le monde tels que les mariages précoces, les violences basées sur le genre, le travail des enfants et les discriminations sexuelles.
Eduquer une femme, c’est éduquer toute une nation
« La société congolaise discrimine la femme » reconnait un des hôtes de la soirée, le ministre congolais de l’enseignement primaire et secondaire Maker Mwangu.
« Le combat est engagé depuis peu par le gouvernement congolais pour faire de l’éducation de la fille une priorité. Il faut encourager les jeunes filles non seulement à aller à l’école, mais aussi à y rester le plus longtemps », explique le ministre.
« Plus nous avons des filles éduquées, plus nous allons résoudre de nombreux problèmes dans la société », renchérit Maker Mwangu avant de conclure en disant : « C’est pour cette raison que le gouvernement tient à rendre gratuit l’enseignement primaire pour tous les enfants ».
C’est justement le leitmotiv de Girl Rising soutient Helen Vesperini, directrice de Girl Rising en RDC. « On veut amener les gens à changer leur vision de la jeune fille pour qu’ils comprennent que si elle est bien éduquée, la femme peut transformer toute la société » martèle-t-elle. Avec le soutien de l’USAID et d’INTEL, Girl Rising engage RDC travaille pour l’accès et le maintien des filles à l’école. Ce projet s’appuie sur les communautés qu’ils sensibilisent au sujet de l’éducation de la jeune fille encourageant à relever les obstacles qui entravent leur épanouissement.
L’outil de prédilection dont se sert le projet pour parvenir à ses fins et sensibiliser n’est rien d’autre que le film. Une histoire captivante, bien racontée, a non seulement le pouvoir de changer notre vision du monde mais aussi d’apporter le changement. Les spectateurs ayant assisté à la projection de ce film scindé en neuf chapitres ne diront pas le contraire. Nous sommes plus qu’émus par les histoires racontées.
Bonne initiative d’user du Cinéma: aussi penser aux traductions en langues locales pour toucher de plus larges couches…