Dimanche 03 mai, le monde célébrait la journée de la liberté de la presse. Des bilans ont été faits, des régimes et des pays ont été notés. Le coronavirus a aussi vu son implication dans la liberté de la presse. Moi, je voudrais aborder un point qui me tient à cœur : Internet et la démocratisation de l’accès aux médias.
Le constat est qu’Internet a beaucoup fait, beaucoup plus que les deux derniers régimes réunis.
Après Kabila, Tshisekedi a encore beaucoup à faire
Lors du règne de Kabila, au moins dix journalistes ont été tués. Et jusqu’à aujourd’hui, aucun coupable n’a été poursuivi par la justice. Aucune enquête n’a jamais abouti. Ne parlons pas d’intimidations, de menaces, de médias saccagés.
En 2019, à l’avènement de Félix Tshisekedi, une promesse solennelle de faire de la presse un véritable quatrième pouvoir a été faite par lui. Mais la RDC restait à la 154e place au monde, en matière des libertés de la presse. En 2020, le pays vient de gagner 4 points. Ce qui est, certes, une chose positive.
Mais parlons des citoyens. Combien de paysans apparaissent dans les journaux de la radio-télévision nationale ? Tout le programme est, comme à l’époque de Kabila, orienté vers la flatterie et l’ovation des actions du président. Un culte de la personnalité qui est là depuis Mobutu. Les journalistes de ces chaines n’ont aucune liberté d’action. À la chaine nationale, il faut rentrer dans les rangs sinon on vous met à la porte. Il en est ainsi à la radio, à la télé et même à l’Agence congolaise de presse. On doit vanter les mérites du chef, on doit cacher ce qui ne va pas au pays.
Ces libertés que nous donne Internet
Internet a apporté un vent nouveau à la presse du pays. Un changement qui ne serait jamais intervenu si on était resté sur le modèle de la presse traditionnelle.
Internet a permis la naissance des médias comme Cas-info.ca, Politico.cd, Actualite.cd. Les Congolais peuvent avoir accès à l’information très rapidement, et de manière moins onéreuse. Avant, il fallait une radio ou une télévision et de l’électricité pour avoir accès aux informations. Il fallait attendre, en plus, le journal de 20 heures par exemple.
Les médias en ligne ont changé la donne. Puis les blogueurs de habarirdc.net sont venus. C’est un média fait par des citoyens de tous les jours. Une femme qui vend des pommes de terre à Kanyabayonga, à 2000 kilomètres de Kinshasa, pouvait faire la une dans un article entier qui lui est dédié, pour ne prendre que cet exemple.
Internet a vu les médias se développer sur Facebook. Les maisons de télécommunication ont permis qu’on ait accès à Facebook sans data Internet. Et là, tout citoyen, même avec un téléphone au système d’exploitation Java peut lire les informations via son téléphone, gratuitement.
Même si le pays a usé de coupures d’Internet, comme lors des élections de 2018, il y a eu plus d’avancées dans la liberté d’expression que dans les dernières 24 années.
Ce que nous demandons, c’est que de nouvelles lois protégeant les journalistes de terrain comme ceux en ligne soient mises en place. La loi de 1996 est obsolète et très liberticide. Il faut un renouveau.
Donnons sa chance à Internet aussi, car il aura mieux fait que les régimes en place.
Vous avez raison sur tout aujourd’hui la de que des journalistes essayer de dire la vérité c’est comme si ils creusé leurs propres tomber alors tout doit s’arrête
mais c pas vraie ça