Les récents affrontements entre sympathisants de la dynamique de l’opposition et les forces de l’ordre ont tué une trentaine de personnes. Un triste bilan qui vient s’ajouter à celui de 2015. Une quarantaine de personnes mourraient pour avoir manifesté.Dans les deux cas, les élections et le droit de manifester tuent en République démocratique du Congo.
Le 19 et le 20 septembre derniers, des manifestants ont montré une face inquiétante, à mon avis : ils ont arraché des armes à des éléments policiers. Elles ont d’ailleurs disparu et sont passées dans des mains de civils. Qu’en feront-ils ? Voilà qui fait peur.
La disparition d’armes va sûrement engendrer dans les prochains jours, dans un Congo où l’emploi manque à beaucoup, une nouvelle source de banditisme.
Le « prenez-vous en charge » que n’arrêtent pas de répéter les politiques tourne ici au scandale. La marche de colère, de malheur ou de bonheur ne doit pas pousser aux violences. Au lieu d’être une expression de liberté et de démocratie, les marches, mais aussi les élections, deviennent sources d’insécurité et de mort. Les choses se font à l’envers en RDC !
La responsabilité incombe aux leaders politiques congolais. Ils jouent un rôle important dans la société, mais ils croient que leurs rôles se limitent à soutenir le pouvoir ou à s’y opposer. Appeler à une marche, par exemple, est suivi d’une obligation d’encadrement des manifestants. C’est une responsabilité qui incombe aux organisateurs, aux services de sécurité et aux autorités administratives.