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Maguy Ebeka Maloka : « J’ai dit à mon mari que je devrais faire la politique ! »

Certains hommes n’acceptent pas d’avoir pour épouse une femme politique. Mais il y en a aussi qui savent soutenir leurs femme dans la politique. Madame Maguy Ebeka, par exemple, a pu progresser en politique grâce à l’accompagnement de son mari. 

Originaire du Grand Équateur, Maguy Ebeka Maloka est mère de plusieurs enfants. Sa vie de couple ne l’a pourtant pas empêchée de travailler dans l’administration publique et de s’engager en politique. 

Juriste publiciste et licenciée en informatique de gestion, Maguy a un master en management et gestion des partis politiques. Elle a également été certifiée « leader par les Nations Unies et le Centre John Maxwel Team au Texas ». Elle dispose également d’un brevet en gestion des projets. Son parcours professionnel est exceptionnel. Elle a travaillé comme chef de service attachée à la délégation générale de l’Office des mimes à Kilo-Moto à partir de 2005. Puis, assistante du président du conseil d’administration.

La carrière politique 

Maguy Ebeka est entrée en politique à la suite de plusieurs formations et échanges qu’organisaient les femmes de la société minière de Kilo-Moto. Elle en parle : « C’était des rencontres qui éveillaient la conscience de beaucoup de femmes sur le leadership féminin et l’engagement politique. » 

C’est à l’issue de ces formations que Marie Ebeka a parlé à son mari de son désir d’entrer en politique : « J’ai dit à mon mari que je devrais faire la politique ! Et il était d’accord. » 

Dans sa carrière politique, elle est passée entre autres par le parti Alliance pour le renouveau du Congo (Arc) d’Olivier Kamitatu où elle a occupé les fonctions de secrétaire générale adjointe chargée des relations avec la société civile. Maguy Ebeka a aussi été candidate aux législatives de 2011 pour la circonscription de la Funa à Kinshasa. Actuellement, elle est directrice générale adjointe intérimaire de l’Agence nationale de lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune fille (Avifem), une structure spécialisée du ministère du Genre.

Maguy sait qu’en RDC, il existe beaucoup d’obstacles sur le chemin d’une femme qui veut s’imposer en politique. Mais elle encourage les femmes à se lancer : « Je conseille aux femmes et aux jeunes filles d’être très courageuses lorsqu’elles aspirent à faire carrière en politique ou à occuper des postes à responsabilité. En politique congolaise, lorsque l’on est une femme, il faut avoir des nerfs solides pour  relever le défi et atteindre le sommet. »

Ebeka Maloka a un CV bien fourni. Elle a travaillé tour à tour au ministère provincial des Finances, ministère des Affaires coutumières et à celui de la Formation professionnelle. C’est bien elle qui a créé l’ONGD Nouvelle organisation des femmes et alliés du Congo, Nofac en sigle, avec pour mission de lutter pour la participation de la femme au développement de la société. Son ancrage dans les œuvres sociales lui a valu les prix de leadership féminin et d’excellence décernés par la fondation culturelle Tshom’s production à Kinshasa.

 

*Cet article est produit en partenariat avec  l’ONG Coopération Education Culture (CEC – Bruxelles), l’Institut pour la Démocratie et le Leadership politique (IDLP-Kinshasa) et l’association Investing in People (IIP – Kinshasa) dans le cadre du programme BOKUNDOLI. En savoir plus sur le programme Bukundoli

 

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